Je crois que j'ai donné l'impression que Cotonou était une ville parfaite et que j'adorerais y vivre. Il faut donc que j'y mette des bémols, parce qu'il y en a quelques-uns, quand même. Et que je rappelle à tous qu'une semaine dans une ville, en voyage, ça donne toujours une bonne impression. Surtout quand on n'a pas bougé de Niamey depuis de longs mois.
Cotonou est bruyante. Pour appeler ma fille, le soir vers 19h30, c'était la croix et la bannière pour trouver un endroit suffisamment silencieux pour pouvoir l'entendre et comprendre ses petits mots bien à elle. J'en avais mal aux oreilles.
L'air de la ville est pollué. Toutes ces motos qui font taxis, et qui sont aussi responsables du bruit, n'ont pas les mêmes types de filtres que les voitures. Il y a beaucoup de scooters avec des moteurs à deux temps. C'est aussi une ville portuaire, avec tous les camions de transport que cela implique pour faire circuler la marchandise vers l'intérieur du continent. Des moteurs diesel antédiluviens.
C'est humide. Je sais que j'ai beaucoup chialé, et que je chiale encore beaucoup, contre la poussière du Niger. Mais je me demande si ce n'est pas mieux que l'humidité constante, lourde, où les serviettes de bain ne sèchent jamais et prennent rapidement une petite odeur pas propre du tout. Quand on a l'habitude que tout sèche en quelques heures, on se rend compte en bougeant que ça peut aussi être un avantage de vivre au Sahel.
Voilà, j'étais quand même contente de rentrer à Niamey, retrouver ma petite famille et ma grande maison silencieuse, si ce n'est des cris de joie et de colère d'une tornade de deux et demi, qui m'a bien manquée d'ailleurs.
ah, pour avoir testé la moiteur permanente du Gabon et la chaleur sèche du Niger ou du Burkina, je confirme que je préfère 45° au sec à 38° avec 100% d'humidité !
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