12 juillet 2015

Étude comparée du chômage et de l'université

Être au chômage et être étudiant à l'université se ressemblent beaucoup, pour peu que j'y réfléchisse.

L'étudiant gagne très peu d'argent. Le chômeur en gagne quand même un peu plus, mais comme il a maintenant des obligations familiales que l'étudiant (moyen) n'avait pas, il doit gérer intelligemment. Ayant, s'il a de la chance, eu le temps de vieillir depuis ses années d'études, le chômeur a quand même acquis une ou deux expériences de vie pertinentes et sait maintenant gérer un budget. Le resserrement de ceinture est moins difficile, mais il ramène quand même aux années d'études par certaines contraintes. 

L'étudiant a, plus que le salarié, le contrôle de son horaire. Il peut profiter de l'été, en théorie. Le chômeur aussi, en théorie. Mais comme celles de l'étudiant, les tâches du chômeur sont floues - et ne se terminent jamais vraiment. Le chômeur et l'étudiant ne "punchent" jamais. 

L'étudiant a toujours des travaux en cours. L'étudiant gradué n'a même pas le loisir de se dire qu'il aura un agenda vide à la fin de la session, car son mémoire ou sa thèse viendront le hanter même dans ses moments de repos. Avec la culpabilité et les remords qui viennent avec. C'est là que viennent se rejoindre le plus le chômeur et l'étudiant: l'absence de fin, et le petit sentiment de "je devrais faire plus" qui vient avec. 

Le chômeur peut toujours écrire un CV de plus, consulter un site d'offre d'emploi de plus, ajuster encore un peu sa lettre et son CV, se questionner sur la prochaine étape, contacter quelqu'un d'autre, affiner son profil sur les réseaux sociaux, etc. Il se retrouve parfois même avec moins de temps vraiment libre que lorsqu'il travaillait. 

Contrairement au salarié, le chômeur, comme l'étudiant, n'a pas de repère fixe pour déclarer la journée terminée. Ni la semaine. Le chômeur n'est pas en vacances, au contraire. Il travaille temps double pour redevenir un travailleur. 




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p.s.: Je trouve que chômeuse est un mot dissonant. D'où le texte au masculin. Désolée!
p.p.s.: Je sais que certains travailleurs vivent également cette absence de fin. Mais j'espère qu'ils ne se retrouvent pas à vivre avec des budgets d'étudiants...


10 juillet 2015

The Kigndom of Dreams and Madness

Si vous  appréciez les films de Miyazaki, et que vous avez accès à Netflix, prenez la peine d'écouter Kingdom of Dreams and Madness, un documentaire tourné en 2013 lors des derniers mois de la production de son film Le vent se lève.

Le personnage est grognon, exigeant, critique, dictateur, et adorable - de loin. Et ça fume, ça fume! Tous les réalisateurs et producteurs fument, et pas que dans les images d'archives.

Le plus intéressant est de pourvoir observer le processus créatif et le contexte culturel japonais. Les animateurs travaillent à de petits bureaux droits, sur des kilomètres et des kilomètres de papier calque, au crayon et à l'aquarelle. Miyazaki travaille le scénario directement au storyboard. Les façons de faire, les routines, les interactions sont montrées naturellement, dans leur contexte. J'ai trouvé ça fascinant.

Comme les films de Miyazaki, ce documentaire laissent de longues respirations entre les scènes et oblige le spectateur à ses propres interprétations.

En japonais sous-titré en anglais, pour les fans. Quant à savoir s'il fera d'autres films, je ne sais pas si un homme comme lui peut prendre sa retraite.

08 juillet 2015

Juin 2015

Je crois que je vous prépare enfin quelque chose de plus. je ne peux rien promettre, mais je crois que ça s'en vient.

Livres

La science expliquée à mes petits enfants - Jean-Marc Lévy-Leblond, arrangé avec le gars des vues, mais intéressant.

BD

Ulysse, les chants du retour - Jean Harambat. Vraiment bon, avec des explications historiques entre les chapitres.
Le combat ordinaire 4: Planter des clous - Manu Larcenet, une série à ne pas manquer.
David, les femmes et la mort - Judith Vanistendael, sur le cancer et comment il torture les gens avant de les emporter.
Le chien gardiens d'étoiles: Enfances - Takashi Mukurami
Notes 9: Peu d'or et moulte gueule - Boulet, toujours à suivre.