23 mars 2014

Lettre à ma fille de 8 ans

Je suis affreusement en retard, parce que depuis deux mois maintenant, ma MissA à moi, mon bébé, ma petite fille, la ptite boulette qui était couchée au fond de son panier en osier et qui m'a fait réaliser toute l'ampleur du bouleversement qui s'en venait, celle-là même qui a fait de moi une maman, a huit ans. Huit ans!?!! Pour vrai? 

Huit ans ma jeune padawan. Tu lis de façon compulsive, tu parles tout autant et tu poses des questions sans arrêt, parfois 5 fois la même, à croire que tu vérifies encore si mes réponses sont toujours les mêmes. Tu m'arrives déjà à l'épaule, tes bottes me font presque et il m'arrive déjà de mélanger certains de nos t-shirts. 

Nous avons toutes les deux une relation parfois conflictuelle, probablement parce que j'ai souvent l'impression d'essayer me m'élever moi-même et que ma patience pour certains de tes défauts qui sont aussi les miens est forcément limitée. Mais ce n’est pas que ça, loin de là. Tu es une fille brillante avec qui j’adore discuter. Je ne sais pas si tu me confies tout ce qui te passe par la tête, mais je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de filtrage encore. Et j’en profite, tu grandiras bien assez vite.

Tu as tendance à voir le côté dramatique des choses et ton père et moi travaillons pour te faire voir la chance qu’on a d’être là où on est.

Nous en sommes à la fin du 4ième livre de la série Harry Potter, et te faire la lecture le soir reste un des moments préférés de ma journée. Tu commences à me reprendre quand je saute certaines phrases ou que je me trompe dans les personnages – tu lis par-dessus mon épaule. Tu n’as plus besoin de moi pour déchiffrer le texte, mais nous avons encore toutes les deux besoin de ce petit moment tranquille à la fin de la journée pour remettre les pendules à l’heure et se quitter doucement pour la nuit. Étrangement, pour bien des parents, un autre de mes moments préférés de la journée, c’est celui des devoirs. M’asseoir devant toi pendant que tu trimes sur tes exercices, t’expliquer les écueils et surtout voir la facilité avec laquelle tu passes au travers ta deuxième année, c’est toujours agréable. Ta capacité à rester concentrée malgré le babillage de ta sœur est toujours impressionnante. 

Toujours aussi lève tôt, tu as enfin saisi cette année que ce n’est pas nécessaire de venir me voir toutes les 5 minutes quand moi je traîne au lit. Tu sors du lit de bonne humeur et fonctionnelle et ça facilite vraiment nos matins.

Tu aimes toujours autant le dessin, et dessiner est une de tes principales activités. Tu commences à avoir une vie qui t’est propre, je ne suis plus en contrôle de l’ensemble de ta journée. Tu es autonome, responsable.

Tu es encore et toujours une grande sœur hors pair. Ton ton de voix avec ta sœur ressemble parfois trop au mien, mais ce n’est pas là le cœur de ta relation avec MissM. Tu bâtis avec elle des mondes merveilleux et tu adaptes toujours la situation à ses capacités. Vos histoires sont d’ailleurs de plus en plus tarabiscotées, parce qu’elle grandit, elle aussi. Tu lui lis tous les soirs une histoire et pour elle c’est un grand moment de sa journée. À preuve le drame quand tu n’as pas de livre ou les rares fois où tu n’as pas envie de lui faire la lecture.

Tu m’impressionnes tous les jours, ma chérie coco, et je ne te le dis pas assez souvent. Je t’aime.

01 mars 2014

Février

J'ai plein de choses à demi écrites qui n'attendent que d'être terminées. Je vais y arriver. En attendant, je lis.

Livres

La cote 400 - Sophie Divry
Tout foutre en l'air - Simon Lanctôt, les aléas de l’enseignement du français au collégial
Rêver Montréal - Sous la dir. de François Cardinal.
L'archiviste - Martha Cooley
Le clan des Otori 1: Le silence du rossignol - Lian Hearn
Le clan des Otori 2: Les neiges de l'exil - Lian Hearn

BD

Paris, le retour! - J.P. Nishi
Deux ou trois mois d'éternité - Lewis Trondheim
Piero - Beaudoin, superbe
Mères Anonymes - Gwendoline Raisson et Magali Le Huche
Tsunami - Pendanx et Piatzszek