27 février 2008

Marcher marcher

Je n'ai pas beaucoup de temps. Juste celui de vous dire que Paris est une ville qui se marche. Toute la journée, tous les jours. La Chipounette fait même ses siestes dans sa poussette.

Bon, elle décide parfois qu'elle en a assez et qu'on rentre directement à la maison sous peine de nous mettre la honte dans toute la ville, mais en général, elle est une voyageuse hors pair.

Par contre, ne vous avisez pas de passer à côté d'un caroussel sans vous y arrêter, ça pourrait être la fin des haricots.

25 février 2008

La Chipounette à la boulangerie

La Chipounette aime beaucoup Paris. Elle aime la poussette, même si à longueur de journée elle sature un peu et finit par demander des changements. Elle aime les clémentines, qui sont la chose la plus merveilleuse du monde, juste après le pain. Elle aime surtout le pain, le pain étant un mot générique qui inclut les croissants, les brioches, les chouquettes, les chocolatines, alouette. Elle le voit venir de loin et réclame régulièrement sa dose, que ce soit l'heure de manger ou pas.

Les rues parisiennes, les chapelles, les musées, les parcs, les magasins, rien à cirer. Elle veut du pain. Des gâteaux aussi, ça peut convenir.

21 février 2008

Paris!

La Chipounette et moi partons cette nuit pour Paris, rejoindre la Grand-Maman et la Grande-Tante (elle va me mordre...). Deux semaines de vacances en famille. Mon chéri vient nous rejoindre le vendredi suivant pour les enregistrements de Questions pour un Champion.

J'ai fini les bagages hier nuit, j'ai dormi d'un seul oeil, je me suis réveillée avant ma fille. Et j'ai une grosse journée de travail avant de partir. Ouf, on va y arriver.

Je ne vous abandonnerai pas complètement, mais je serai moins régulière c'est sûr.

Chao Chao!

20 février 2008

Entrevues

J’ai passé deux jours à faire passer des entrevues (et deux nuits à y rêver). En faisant subir la question aux gens, je me disais que je n’ai vraiment pas envie de recommencer à me chercher un emploi.

Un contrat de deux ans, c’est vraiment le gros luxe! Deux ans sans envoyer de C.V., sans passer d’entrevues, en ayant des vraies vacances, pas des pauses entre deux contrats, à chercher l’emploi suivant, ça fait du bien. Mais je devrai m’y remettre bientôt, si je veux quelque chose dès début novembre. Argh! Souhaitez-moi bonne chance.

19 février 2008

des f'aiss rouch



du jardin, juste derrière la maison. Cultivées avec amour par son papa adoré. Namnam!

Pour continuer dans les photos de fraises, ça c'était le gâteau de fête de la cocotte pour son deuxième anniversaire. En rentrant dans le froid, ce sera le temps des clémentines pour les gâteaux. On en profite pendant que c'est les fraises en janvier.

18 février 2008

Problème récurrent

Je me retrouve trop souvent à court de livres. Je prends moins de temps que prévu pour en terminer un. Toutes mes lectures s’achèvent au même moment. Je n’ai pas le temps de passer à la bibliothèque. Le livre choisi ne se laisse pas lire.

Mais comme il est inconcevable de me coucher sans lire ne serait-ce que quelques lignes, je me rabats sur des livres déjà lus. Que je connais par cœur, dont je lirai une scène qui me plaît particulièrement.

Ce menu d’urgence ne peut par contre pas trop durer. Je sature d’autant plus rapidement que le nombre de bouées de secours est limité et que j’y suis revenue trop souvent dans les derniers mois.

Il faudrait que je trouve un moment pour aller au CCFN cette semaine, mais je sais que je n’y arriverai pas.

16 février 2008

Trop de peinture

Au bureau, depuis plus d'un mois, nous vivons dans un chantier de peinture. C'est une agression des sens permanente. A chaque fois que j'en vois arriver un autre avec son pinceau et sa canne de peinture, je grogne. A l’odeur, ils utilisent tous de la peinture à l’huile. C’est bien plus beau que la peinture à l’eau, mais les vapeurs de solvant sont beaucoup plus longues à disparaître. La chaleur qui arrive amplifie aussi le phénomène.

Il est vrai que les murs avaient besoin d’un rafraîchissement et que les couleurs sont jolies, mais il y a abus sur le nombre de retouches nécessaires. Est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir une fin à cette incompétence ? Le mal de tête chronique chez la moitié des gens du bureau ne doit rien au hasard.

15 février 2008

Une affaire de fille

Je me suis acheté une affaire de fille : on va appeler ça une épileuse électrique, faute de connaître le terme exact.

Quelqu'un peut-il m'expliquer comment j'ai pu survivre tout ce temps sans cet objet?










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Plus poilue en tout cas, ça c'est sûr.

14 février 2008

Trop fatiguée

J'ai une paupière qui saute depuis trois jours.

Ca m'énerve.









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Saviez-vous que sur le clavier français, le "ç" est impossible en majuscule. Ca aussi ça m'énerve.

13 février 2008

Une chanson douce

Il a bercé mes nuits et bercera encore celles de ma fille. Il a été la trame sonore de sa naissance.

Un artiste qui me plaisait de plus en plus, qui savait toujours étonner et évoluer, et qui s'en va.

Aurevoir Monsieur Salvador.

Ayayaaa

176 CV
65 téléphones
53 entrevues
35 postes




Je cours comme une poule pas de tête. Jusqu'à vendredi. Et probablement même samedi.

12 février 2008

6 mois

Entre le moment où nous avons déposé notre dossier et le moment où nous avons eu la confirmation que le visa serait émis lorsque certaines conditions seraient remplies, il y a eu 6 mois. Pas plus. Comme sur le site des statistiques du CIC.

Alors, en octobre prochain, je rentrerai au Canada avec ma chipounette. Je vais me louer un appartement, photocopier mon billet d'avion sans retour et envoyer toutes le preuves de ma réinstallation au Canada en Côte-d'Ivoire. Mon chéri devra alors envoyer son passeport à Abidjan et ils mettront un beau visa dedans, après quoi il pourra sauter dans l'avion et venir nous rejoindre.

Nous ne sommes pas au bout de nos frais - il nous faudra encore un budget 'DHL', refaire les examens médicaux en août et, le dernier, mais non le moindre, un billet d'avion aller-simple Niamey - Montréal.

Mais quand même, hier, on a fait des stepettes.

11 février 2008

J'adore

Quand je prends ma douche chez des amis, j'adore essayer leur savon, leur shampoing. Je mets le nez dans toutes les bouteilles et je choisis celle qui me plait le plus.

08 février 2008

Dyslexique

07 février 2008

Le contact chez les hommes africains

Chez les Nord-américains moyens, le contact entre hommes est tabou. Chacun dans sa petite case. Comme s’il fallait protéger sa virilité de celle des autres. Seuls les sportifs en pleine action, bourrés de testostérone, ont le droit de se tapocher affectueusement. Sinon, serrez-vous la main et restez-en là, s’il-vous-plaît, merci.

Sur le continent africain, les tabous sont aussi nombreux qu’ailleurs, mais celui-là n’existe pas. Les hommes sont physiquement plus près les uns des autres. La présence d’un autre poilu dans sa bulle ne constitue pas une menace. C’est difficile à mettre en mots, ça se voit dans les salutations, dans les bons coups, dans la patience, entre amis, dans la famille. Deux gars assis sur une même chaise, deux autres se tenant par la main pour se diriger au même endroit, une gang de copains qui regarde un match de foot ou qui se retrouve après une séparation, aussi courte soit-elle.


Du point de vue de l’observatrice, c’est plutôt sympathique. Je me demande à quel point cet aspect non verbal et inconscient du quotidien fait partie des chocs culturels, dans un sens comme dans l’autre. Et quels sont tous ces codes que j’ai réappris ici, et que mon chéri devra réapprendre à son tour?

06 février 2008

Récolte CAN

Cette récolte n’est pas la mienne, c’est une amie (lectrice de mon blog) qui me l'a apportée. Voici les citations sportives de la CAN 2008. Je tiens à spécifier qu’elles ont toutes été entendues au cours du même match et qu’elles n’ont qu’un seul auteur.


Une passe gentille ou une frappe gentillate.

1m88, c’est un géantosaure!

Il est couturé de partout

Va-t-il continuer à jouer? Si oui, en béquille ou sur une chaise volante.

C’est une action grandilopante

L’Angola est en train de semer ses fruits. Les francophones n’ont fait que semer des cailloux ou des cactus.

Ramper sur les fesses devient ridicule, surtout quand on est seul.


Les commentateurs sportifs, partout sur la planète, sont une mine inépuisable de détournements du langage.

05 février 2008

Les archives

Encore des photos de perdues, vous m’excuserez.

J’ai traîné toute la journée de vendredi à l’Institut géographique national du Niger, à la recherche des cartes parcellaires de la ville de Niamey. UN relevé foncier en fait, afin de faire l’état des lieux de la production et de la collecte des déchets ménagers solides.

La numérisation est en cours. Elle est incomplète et, surtout, difficile à obtenir, les obstacles administratifs se multipliant à chaque visite. Nous avons donc tenté de nous rabattre sur les versions papiers.

L’archiviste a donc sorti toutes les cartes disponibles. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas à jour, la plupart datant des années 80. Étant donnée la vitesse de croissance de cette ville, c’est un siècle.

Les calques sont empilés pêle-mêle dans un local poussiéreux où s’entassent toutes les données foncières du Niger. Des casiers, des boîtes, des rouleaux, des piles précaires, des milliers de documents mal protégés des aléas du temps : températures extrêmes et poussière. S’ajoutent à cela des boîtes d’ordinateur vides, incongrues et blanches au milieu des antiquités jaunies.

Je ne sais pas comment un seul homme peut garder le contrôle de tout cela. Je n’ai jamais vu un archiviste aussi bordélique. Il sort ses cartes en désordre, les laisse n’importe où, les manipule n’importe comment. Il peut même, si vous êtes partant, vous sortir les calques en douce pour les faire tirer, moyennant récompense.

La journée s’est terminée sans obtenir ce que l’on cherchait. Ma quête continue cette semaine. Je vais travailler fort pour obtenir la version électronique, elle répond plus à nos besoins, mais si je dois retourner aux archives, j’amènerai mon appareil, promis.

04 février 2008

Discours de légume

Dans la pub qui ouvre et ferme toutes les mi-temps de la CAN, le gamin a une voix de courge. Je rigole à chaque fois, mon chéri a du mal à comprendre.

"They're coming. Look! They're coming"

01 février 2008

From no phone to cellphone

Je vous sers un texte écrit il y a un certain temps, mais que je n'arrivais à placer. La mission part demain matin, mais le rush ne fait que commencer. Je ne vous abandonnerai pas pour autant. Je suis "multitask", sinon je ne serais pas maman.
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En Afrique – je généralise rarement à ce point, mais aujourd’hui, je suis pas mal sûre de mon coup. En Afrique, donc, le téléphone fixe est rare, car il est long et dispendieux à installer. Des lignes montées, mais presque inutilisées, sur des centaines de kilomètres pour rejoindre des localités où le nombre d’abonnés ne sera pas si élevé, ce n’est pas rentable. Et ce, même si l’on ne prend pas en compte l’entretien constant des fils tendus dans un milieu difficile – soleil, vent, sable, orages électriques.

Alors le fixe, généralement une entreprise d’État, n’existe que dans les grandes villes du continent. Et dans les quelques villes mineures qui ont la chance d’être sur le trajet des lignes. Obtenir une ligne, même dans les villes les mieux couvertes, peut prendre des mois de formalités administratives et d’attentes. Les factures mensuelles peuvent être de mauvaises surprises quand on ne contrôle pas bien l’accès à l’appareil téléphonique. Ces factures arrivent souvent en retard, ce qui entraîne des retards de paiements, des coupures de services, donc de nouveaux déboires administratifs, des délais, alouette.

Bref, le fixe concerne surtout les compagnies, les organisations, les institutions, étatiques ou autres, dans les grandes villes. Jusqu’à peu, en dehors du fixe, point de salut. Isolement total des populations.

Arrive le téléphone cellulaire, avec ses infrastructures légères, relativement robustes, indépendantes les unes des autres. Avec des compagnies privées qui cherchent à attirer le plus de clients possibles. Qui installent des tours de communication un peu partout, dans la moindre bourgade le moindrement importante, dans tous les petits centres administratifs.

Obtenir un numéro de téléphone cellulaire, ça prend tout au plus 30 minutes, si on négocie fort pour le téléphone. Un appareil, une puce, une carte de recharge et le tour est joué. On est joignable où que l’on soit, on peut rejoindre rapidement. Plus de surprises dans les factures, les communications sont payées au fur et à mesure. Dans les petites villes éloignées, c’est un facteur important de désenclavement : plus besoin de se déplacer pour obtenir de l’information.

Avec une communication aussi accessible, les petites entreprises mobiles se multiplient. Petits commerçants itinérants qui se déplacent au gré des marchés, des commandes. Vendeurs qui se tiennent à l’affût des fluctuations des prix. Administration décentralisée qui peut faire son travail (hum…). Et des milliers de communications personnelles et professionnelles quotidiennes.
Il n’y a pas que des avantages au cellulaire, mais dans certaines situations, la moins pire des solutions reste la meilleure option.