01 février 2008

From no phone to cellphone

Je vous sers un texte écrit il y a un certain temps, mais que je n'arrivais à placer. La mission part demain matin, mais le rush ne fait que commencer. Je ne vous abandonnerai pas pour autant. Je suis "multitask", sinon je ne serais pas maman.
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En Afrique – je généralise rarement à ce point, mais aujourd’hui, je suis pas mal sûre de mon coup. En Afrique, donc, le téléphone fixe est rare, car il est long et dispendieux à installer. Des lignes montées, mais presque inutilisées, sur des centaines de kilomètres pour rejoindre des localités où le nombre d’abonnés ne sera pas si élevé, ce n’est pas rentable. Et ce, même si l’on ne prend pas en compte l’entretien constant des fils tendus dans un milieu difficile – soleil, vent, sable, orages électriques.

Alors le fixe, généralement une entreprise d’État, n’existe que dans les grandes villes du continent. Et dans les quelques villes mineures qui ont la chance d’être sur le trajet des lignes. Obtenir une ligne, même dans les villes les mieux couvertes, peut prendre des mois de formalités administratives et d’attentes. Les factures mensuelles peuvent être de mauvaises surprises quand on ne contrôle pas bien l’accès à l’appareil téléphonique. Ces factures arrivent souvent en retard, ce qui entraîne des retards de paiements, des coupures de services, donc de nouveaux déboires administratifs, des délais, alouette.

Bref, le fixe concerne surtout les compagnies, les organisations, les institutions, étatiques ou autres, dans les grandes villes. Jusqu’à peu, en dehors du fixe, point de salut. Isolement total des populations.

Arrive le téléphone cellulaire, avec ses infrastructures légères, relativement robustes, indépendantes les unes des autres. Avec des compagnies privées qui cherchent à attirer le plus de clients possibles. Qui installent des tours de communication un peu partout, dans la moindre bourgade le moindrement importante, dans tous les petits centres administratifs.

Obtenir un numéro de téléphone cellulaire, ça prend tout au plus 30 minutes, si on négocie fort pour le téléphone. Un appareil, une puce, une carte de recharge et le tour est joué. On est joignable où que l’on soit, on peut rejoindre rapidement. Plus de surprises dans les factures, les communications sont payées au fur et à mesure. Dans les petites villes éloignées, c’est un facteur important de désenclavement : plus besoin de se déplacer pour obtenir de l’information.

Avec une communication aussi accessible, les petites entreprises mobiles se multiplient. Petits commerçants itinérants qui se déplacent au gré des marchés, des commandes. Vendeurs qui se tiennent à l’affût des fluctuations des prix. Administration décentralisée qui peut faire son travail (hum…). Et des milliers de communications personnelles et professionnelles quotidiennes.
Il n’y a pas que des avantages au cellulaire, mais dans certaines situations, la moins pire des solutions reste la meilleure option.

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