31 juillet 2007

C'est un départ

Les valises sont terminées.

Les papiers d'immigration sont terminés.

Les billets d'avion sont confirmés.

Les vêtements qu'on va enfiler à 2h ce matin sont prêts.

Les réveils matins sont déjà programmés sur nos téléphones.

Il y a de l'essence dans la voiture.

J'ai expliqué 1000 fois à ma Chipounette qu'on va partir en vacances voir Grand-Maman, mais que Papa ne peut pas venir avec nous cette fois-ci.

J'ai des nouveaux jouets pour le trajet, des grignotines, un biberon d'eau, tout ce qu'il faut pour essayer de garder une mère et une bébinette saines d'esprit pendant 20 heures de transit.

Bon. Il ne reste qu'à survivre.

30 juillet 2007

Un lien pas perdu du tout

Je vous mets un autre lien de dessins. Je suis une fan finie d'exploding dog depuis des années. J'avais découvert ce lien dans une revue très 'internet pour les nuls' publiée par un fournisseur public pan-canadien. Je suis tout de suite tombée en amour avec ces dessins dépouillés (pour la plupart) et qui, je ne sais trop comment, réussissent à transmettre des émotions très fortes avec des traits simplistes.

J'ai depuis commandé quelques unes des publications et je viens de voir qu'il y en a de nouvelles. Miam. Un jour, j'en ferai imprimer quelques unes sur du bon papier, pour les mettre sur mes murs. En attendant, ça fait d'excellents fonds d'écran.

27 juillet 2007

Des monstres

En me promenant au hasard des blogs, je suis tombée sur une image qui m'a rappelé un site que j'avais longtemps fréquenté, jadis. Le lien exact s'était perdu dans la mémoire d'un ordinateur qui avait rendu l'âme sans possibilité de réanimation, avec toute une série de choses utiles et moins utiles que je pleure encore. Et à côté de cette image qui a fait remonté ce souvenir, oh joie, l'adresse.

Je vous présente the Creatures in my Head. Enjoy.

26 juillet 2007

j'adore les fils RSS

Oui oui, je sais, tout le monde connaît ça et je suis sûrement en retard dans le merveilleux monde de la technologie. Mais j'ai découvert les fils RSS qui me permettent de savoir d'un seul coup d'oeuil si les sites que je fréquente ont été mis à jour depuis la dernière fois. Avant, je faisais le tour de mes favoris et j'étais déçue de ne rien lire de nouveau. Là, je regarde une liste, et je suis déçue qu'il n'y ait rien de mis à jour. Même chose, mais plus rapide!

25 juillet 2007

La brousse, vraiment, quelle aventure!

Une autre expédition en brousse hier. Encore des aventures rocambolesques. Il doit y avoir une raison. Je suis peut-être filmée à mon insu.

Le départ se fait normalement. Je n’ai oublié que ma caméra, de quoi écrire et une collation. Je règle rapidement le deuxième problème en passant au bureau du partenaire afin de chiper quelques feuilles dans l’imprimante. Je me mords les doigts pour le premier (quoique, la caméra de mamaman en brousse, est-ce un risque que je peux vraiment prendre) et je me mordrai les mêmes doigts pour le dernier, mais plus tard. J’ai quand même de l’eau glacée, une chemise à manches longues, un crayon, mes questions, de la crème solaire, l’argent pour le carburant et de bonnes sandales pour marcher. Ce qui me fait tout de même une bonne moyenne.

C’est un départ, le premier trajet est sans rebondissements, je ne la mentionnerai pas, sauf peut-être pour dire que j’avais mis ma ceinture – on ne m’y prendra pas deux fois.

Premier village, presque tout le monde est parti aux champs. En effet, il a plu dimanche, certains travaux ne peuvent pas attendre. Bon, on fait quoi? On annule? On fait la rencontre avec ceux qui sont là? Soyons réalistes, le seul qui répond généralement aux questions, c’est le président de la coopérative. Il est là, donc on peut faire la rencontre. Un autre avantage du petit nombre, les femmes sont majoritaires, elles sont plus proches, elles entendent ce qui se passe et se risquent même à faire quelques interventions. Madhallah!

Je quitte en leur souhaitant de bonnes pluies pendant mon départ et une bonne récolte. La prochaine rencontre aura lieu… éventuellement. Entre mon retour, les récoltes, le ramadan et le reste, on ne peut rien prévoir pour le moment.

On s’embarque à nouveau dans notre bolide modèle dernière sécheresse et direction notre deuxième rendez-vous. On est déjà un peu en retard, mais, si on fait ça bien, ça ne sera pas dramatique. 10h45, je commence à avoir un petit creux. Mais on espère avoir fini avant 13h, donc je vais patienter.

Vous me voyez venir? En effet, c’est ici que ça se corse.

On prend un mauvais virage. La route habituelle est bloquée et on doit passer plus haut. Mais au lieu de redescendre et de reprendre son chemin, le chauffeur du véhicule décide de continuer tout droit. J’exprime quelques doutes et suggère de revenir sur nos pas pour plus de sécurité. Ça passe dans le beurre, je suis jeune, femme et étrangère, il est vieux, homme et local. C’est perdu d’avance, il ne peut pas avoir tort. Le chauffeur, fort sympathique par ailleurs et excellent traducteur, décide de demander son chemin à un vieux sur la route. Encore un qui ne semble pas avoir la pleine jouissance de ses capacités auditives. Selon cet acolyte, paraît-il qu’on va y arriver si on continue tout droit. Hum. Tout droit. Les deux mots dont il faut se méfier quand on a perdu son chemin dans la brousse africaine. D’abord, les pistes ne vont jamais ‘tout droit’ et puis certains embranchements ne présentent définitivement pas l’option ‘tout droit’. M’enfin.

J’ai la nette impression que notre village cible se trouve sur notre droite et que le véhicule persiste à aller vers la gauche. J’exprime une fois de plus certains doutes. À noter ici que j’ai le sens de l’orientation d’une moule, si on assume que la moule, ne se déplaçant que très peu au cours de son existence, n’est que peu ou pas pourvu de ce sens de la perception spatiale. Donc, je n’insiste pas. Mais le sentiment d’aller dans la mauvaise direction, lui, oui.

Le paysage n’est pas le bon. On est sur les plateaux, sur des terres dégradées avec des aménagements de rétention d’eau, complètement déserts, pas une âme qui vive à l’horizon (donc personne à qui demander son chemin). Le village est dans une vallée sableuse, où les terres sont ensemencées, où le mil commence à poindre et où il y a une foule relative. Et ce n’est pas si loin. Petit regard sur la jauge à essence. Bon ça va, on a pris large en faisant le plein ce matin.

Au bout d’une heure, on rencontre… un vieux. Ah tiens, quelle surprise, il n’entend pas super bien. Mais ses indications sont confiantes : on est passé tout droit. Et elles me rassurent sur mon sens de l’orientation, et accessoirement sur celui des moules, on est beaucoup trop à gauche. Il faut faire demi-tour et prendre à gauche au prochain embranchement. Puis, c’est tout droit. Bon. Au pire, on se retrouve en ville et on recommence, mais on commence à être salement en retard. Dès qu’on arrive dans une zone où le réseau téléphonique a prise, je reçois sur mon téléphone une multitude d’avis d’appels manqués. On nous attend, c’est évident. Et j’ai faim.

Roule roule roule. On passe dans un champ d’acacias en fleurs, ça sent bon le miel et la pluie. Après encore quelques hésitations et détours, nous voilà à l’endroit où nous laisserons notre véhicule, question de ne pas réitérer nos exploits de la semaine dernière. Petite marche agréable dans les eucalyptus, eux aussi en fleurs. Je me demande si c’est ça que sent l’Australie.

En arrivant avec près de 2h30 de retard, nous ne sommes pas exactement surpris de constater qu’il n’y a personne. Quelques vieux arrivent, des gamins aussi. On envoie les gamins aviser les femmes. On s’assoit sur les bancs qui sont là et qui attendent la réunion. Je demande une natte, mon hypoglycémie et moi ne nous sentons pas très à l’aise sur le banc bancal. On finit par avoir une rencontre, dans les conditions exactes de la précédente. Les débuts sont difficiles, mon hypoglycémie et moi avons quelques difficultés à nous concentrer et à être cohérentes. Mais le traducteur a déjà traduit cette rencontre une fois, il assure la cohérence à ma place.

Ça se termine sur les mêmes vœux et les mêmes promesses. Et sur une douzaine d’œufs. Je les emballe dans ma chemise, ce soir nous mangerons une omelette. Retour expéditif à la ville, le chauffeur me dépose chez moi, je saute sur les petites madeleines avant de prendre une douche et de me sustenter correctement. Il est 16h au moment où je mords à belles dents dans mon sandwich au Paris Pâté. At last. Je ne suis pas faite pour la famine.

24 juillet 2007

De l'importance de la routine

C'est quand un bébé a fait une mauvaise nuit et une trop petite sieste que la routine devient primordiale. Marcel disait qu'un enfant, c'est un être routinier. Il n'a jamais autant raison que lorsque celui-ci est au bord de l'épuisement total. Ce n'est que parce que les choses s'enchaînent de la même façon que d'habitude qu'on réussit à coucher à peu près sans problèmes un bébé nourrit, lavé, les dents brossées, avec une couche et un pyjama. Et c'est une bébinette contente qui s'endort alors en deux secondes et quart au sein de sa maman.

23 juillet 2007

Le bonheur d’un jour de pluie

Se lever le matin en pensant que son réveil matin est déréglé, il ne peut pas faire aussi sombre à 6h45. Enfiler une paire de jeans en sachant très bien qu’on n’aura pas chaud. Habiller son bébé avec des vêtements qu’elle n’a pas pu mettre depuis deux éternités. Se faire un café et profiter de sa chaleur. Écouter de la musique qui va mieux avec la pluie. Écouter la pluie qui tombe sur le toit de tôle. Calculer la distance de l’orage en comptant le nombre de secondes entre les éclairs et le tonnerre. Ramasser des vers de terre avec la bébinette pour les mettre dans le compost. Lire tranquillement le journal. Écrire pour son blog même si on n’a pas le net à la maison. Sauter dans les flaques d’eau. Aller faire des petites courses juste pour le plaisir de marcher dans une ville désertée de ses habitants. Prendre une marche avec la Chipounette en sac à dos. Chanter sous la pluie. Faire la sieste. Écouter un film. Cuisiner un plat qui prend du temps sans crainte de surchauffer la cuisine. Passer un dimanche tranquille en famille. Ne pas voir le soleil de la journée et sourire.

20 juillet 2007

les papillons les papillons

Cette fois-ci c'est Anoura qui l'a vu la première, du salon. Et ce matin, elle l'a cherché aussi, mais son ami est parti depuis (je soupçonne qu'il a été mangé).

19 juillet 2007

Des fois, on se retrouve dans un film de série B

Ça commence deux jours plus tôt. On essaie de rejoindre des gens qui sont toujours hors réseau, on rejoint le petit frère qui ne comprend rien. Ils nous rejoignent finalement alors que personne ne peut servir d’interprète. On pense qu’on réussit à se comprendre avec nos trois mots de djerma et ses six mots de français. On se dit que ça va aller, on va y aller, le message est sûrement passé, les gens seront là.

Et puis une tuile, une réunion, en même temps que l’autre réunion, mais prioritaire, puisque c’est peut-être un bailleur de fonds et que les hautes instances en ont décidé ainsi. Mais on recommence la valse des téléphones hors réseau, en se disant une fois de plus ça va marcher.

Suspense, changement de narrateur.

Ce midi, je reçois un appel : on part plus tôt. Euh, ok, on va essayer. Mais vraiment, je suis plus en tenue ‘je rencontre des organisations et j’essaie de leur soutirer de l’information’ que ‘je vais m’asseoir par terre sur une natte au village’. En plus, je n’ai pas d’eau, pas les notes dont j’ai besoin, pas l’argent pour le carburant, pas mon ordre de mission et pas mangé. Vraiment. Je fais ce que je peux pour être là dans moins d’une heure.

Petite toune dynamique dans laquelle on voit le personnage principal monter dans sa voiture, être pris dans un embouteillage pas possible parce que je ne sais quelle administration municipale imbécile a décidé encore une fois de mettre toutes les lumières sur clignotant à l’heure de pointe, entrer chez elle, s’occuper de son bébé qui veut troptrop être dans ses bras, sortir l’argent et une bouteille d’eau, manger, se changer, sortir de la maison sans son argent ni sa bouteille d’eau, se reprendre dans le trafic d’imbéciles, arriver à son lieu de travail, réaliser son oubli, entrer dans le véhicule de terrain avec le chauffeur/traducteur et retourner chez elle. Fin de la petite toune dynamique. Le rythme ralentit, beaucoup même.

On finit par mettre l’essence et par partir. La route est assez mauvaise, mais ça va. Jusqu’au moment où le chauffeur décide d’accélérer pour ne pas s’enfoncer, ça bringuebale pas mal, et arrive ce qui devait arriver, un cahot pas mal plus violent que les autres, je décole de mon siège et je m’assomme sur le plafond de la voiture, en m’assurant bien sûr de cogner la barre de fer qui traverse le toit. Ah, tiens. Je ne suis pas attachée… Je remédie à la situation, heureusement, parce que la route est de pis en pis. Mal à la tête, mal au cou, mais rien de vraiment significatif, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une belle prune comme ça (heureusement, c’est sous les cheveux).

Arrive au village. Personne. Ah bon? Le message de notre retard ne s’est pas rendu. Bon. Les femmes sont-elles là? Sont-elles disponibles? Oui? Ok. On va les attendre. On les attend. On fait la réunion, je joue avec Habibou, 8 mois, qui, malgré toutes les prédictions, ne m’a pas fait pipi dessus (aparté : dans un vrai film de série B, ça serait arrivé, on doit donc être dans la réalité).

On redémarre. On fait la route cahoteuse à l’envers, on effleure la ville et on reprend une route cahoteuse. Enfin, pas vraiment, celle-là est plutôt sableuse et boueuse par endroit. Pour éviter un banc de sable particulièrement rébarbatif et une mare qui semble en vouloir à notre véhicule, on fait un détour par une route qui semble aller relativement dans la même direction. Hum. Ouais. Relativement. Parce qu’en fait pas du tout. Il faut demander notre chemin. Heureusement, c’est le temps des cultures, les champs sont remplis de gens. (Note to self : ah oui, c’est pour ça que je ne vais jamais en brousse seule, je parle trois mots de djerma et en cas de pépin ça ne suffit pas. Continuer cette bonne habitude.) Entre les gamins qui me dévisagent, le vieux borgne qui n’entend rien, les femmes intimidées, la vieille équilibriste (rarement vu un tel talent pour le colis de tête, et pourtant) et les jeunes qui friment, on a fini par arriver à l’endroit du lieu.

Personne. Ah bon. Ici, le message de la réunion, retard ou pas, ne s’est pas rendu aux principales intéressées, soit les femmes de la coopérative. Pas possible non plus de mettre la main sur celui à qui j’ai parlé. Un grand nombre de femmes travaillent aux champs aujourd’hui. Bon. On attend encore. À force de patience, une quinzaine de femmes sont réunies devant nous, on va dire que ça fait le quorum, on commence.

Fin de la réunion, fin de la journée. En théorie. On redémarre avec notre bolide des années 80 (bon, ok, peut-être fin 70). De mare en sable et de sable en mare, on finit par s’ensabler. Un vieux chauffeur et une jeune protagoniste maigrichonne, ça ne sort pas un vieux 4x4 du sable. Mais, encore une fois, les champs sont pleins de gens à cette époque de l’année. Notre équipe de secours, composée d’individus de sexe masculin entre 6 et 75 ans et accompagnée d’un certain nombre d’observatrices, se rassemble en quelques minutes et se met à l’œuvre (ici, vous pouvez reprocher à la jeune protagoniste de ne pas avoir apporté son appareil photo, elle s’est donc contenté d’observer la scène assise à l’ombre en se disant que, des fois, vraiment, elle rate des bonnes occasions par excès de distraction).

Avance, s’enlise un peu plus. Mauvaise idée, en conclut l’équipe de secours, de toute façon le véhicule est enlisé au début du sable, si on pousse par là, on va devoir s’y remettre une fois ou deux. Donc, on recule. Notre jeune protagoniste se dit que, pour un 4x4, cette machine semble être très limitée de la traction avant. Nous découvrirons plus tard que l’option 4x4 n’est plus disponible depuis un certain nombre d’années. Ah bon. Pousse, accélère, s’enfonce, comble avec des mauvaises herbes. Hum. Ça semble vouloir durer. L’équipe de secours décide qu’il faut éteindre le moteur et mettre le véhicule au neutre. Ah oui? Et oui! Ça marche, on est de retour sur la terre ferme. On enlève les branches d’épineux qui, étrangement, bloquent la véritable route. On ne va pas essayer de comprendre. Le film de série B peut se terminer ici, le véhicule s’en allant vers le soleil couchant, ou suivre le personnage presque principal dans son retour à la ville, la récupération de son bolide modèle 91 et le retour à la maison où l’attend sa petite famille, avec la bébinette qui court à sa rencontre et tout et tout.

12 juillet 2007

Un étrange secret

Pour des raisons personnelles, et pas nécessairement bonnes, mais on ne les discutera pas ici, car elles sont personnelles, Al et moi avons gardé un secret. Bon, ce n’était pas un secret absolu, mais nous avons limité l’étendue géographique de la nouvelle. Jusqu’à maintenant. Parce que de toute façon, ça va bien finir par se savoir, et je tiens à l’annoncer moi-même.

Samedi dernier, nous nous sommes mariés. Qui l’eut cru, j’y crois à peine moi-même. Mais les faits sont là, nous avons officialisé notre union (aux yeux des instances administratives, parce que personnellement, la Chipounette est quand même la meilleure preuve possible de notre union).

Alors, tant qu’à faire, on a fait. On a eu la cérémonie à la mairie – a peu de chose près, la même procédure qu’au Québec, un peu moins précipitée, mais à peine. Un mariage civil, ça ne dure pas des heures. Puis il y a eu une réception chez le consul, qui nous a gracieusement offert son jardin et sa terrasse, puis finalement son salon quand l’orage est venu. Méchoui de mouton (offert par les parents du marié et qui a sauvé la situation) , yassa au poulet (du traiteur, en retard, d’où la ‘situation’), jus de gingembre, citron et bissap (préparés par Sali, la meilleure pour ces concoctions), sucreries (des boissons gazeuses, pour ceux qui ne connaissent pas cette appellation tellement appropriée) et même quelques bières. Une quarantaine de personnes, pas trop de flaflas, la mariée en vert, le marié en blanc.

Je vous mets quelques photos, prises par Élise (l’amie d’Arthur avec qui il est parti pour la grande vadrouille).

Les mariés
L’assistance
Le marié qui attend sa promise, un peu nerveux quand même
Avec les témoins (je me vois forcée d'admettre que je ressemble de plus en plus à mamaman, je trouve que c'est frappant sur cette photo)
La mariée, fatiguée à la fin de la réception (vous ne pourrez pas dire que je ne mets pas de photos de moi maintenant…)
Voilà. J’espère que vous absorbez le choc. Je n’ai pas voulu blesser personne en gardant tout ça secret. Les circonstances étant ce qu’elles sont, ça m’est apparu sur le moment comme la meilleure décision. J’ai peut-être eu tort, j’ai peut-être eu raison.

11 juillet 2007

une histoire d'aubergines

Au Niger, on cultive des aubergines, entre autres. Mon chéri fait même pousser des aubergines dans son jardin, parce que la demande est là. Mais il n'a jamais été un grand fan du dit légume. Il faut dire que, par ici, les aubergines sont généralement envoyées entières dans la sauce (ce sont de petites aubergines, on aura compris) et qu'elles y cuisent jusqu'à perdre toute consistance. Le goût en est donc, on restera poli, très ordinaire. Un légume dont on ne fait pas grand cas.

Or, un jour, ma mère vient faire un tour par ici. A la même période, on se retrouve à la maison avec un chargement complet d'aubergines dont on ne sait pas trop quoi faire. Ni une, ni deux, mamaman fait une moussaka, avec la sauce béchamel et tout. Un véritable coup de foudre. Mon chéri, qui est gourmand, découvre qu'on peut cuisiner ce légume autrement et que c'est même bon.

Il a donc appris la recette en deux coups de cuillère à pot (sauf pour la béchamel, c'est encore moi qui la fait, c'est un repas cuisiné en famille). Il a modifié un peu la recette de façon à ce que ça n'ait pas besoin de cuire au four pendant 45 minutes - en fait il n'a pas eu le choix, sinon, je mettais un moratoire sur la moussaka jusqu'à la saison fraîche et il n'y aurait pas survécu. La moussaka 'à la Al' est devenu un incontournable dans cette maison. Même qu'à un moment, j'ai demandé une pause. J'en avais eu ma dose. J'ai eu droit à un interlude de deux semaines, peut-être trois.

Et voilà qu'elle est réapparu dans mon assiette cette semaine.





C'est vrai que c'est bon!

10 juillet 2007

des papiers

On avait déjà rempli une partie des papiers, mais là on s'est dit qu'il fallait les déposer avant la fin du mois. Il faut donc vérifier que les formulaires n'ont pas changé et que toutes les questions ont été correctement remplies, qu'on mets toutes les chances de notre côté et que notre dossier ne se perdra pas dans les limbes de l'administration canadienne parce qu'on a oublié de cocher la case critique ou d'inclure l'attestation clé.

Je déteste remplir de la paperasse. Mais c'est parfois la seule façon d'obtenir ce qu'on désire vraiment. Souhaitez-nous bon courage.

04 juillet 2007

Une nouvelle mission

Ça y est, j’ai une nouvelle mission. Et c’est une mission urgente en plus. Enfin, aussi urgente que faire ce peut.

Après l’état des lieux du maraîchage au Niger (qui a apparemment plu aux commanditaires puisque je dois élaborer un « concept paper » pour une intervention à venir dans le domaine), je dois faire un relevé des intervenants dans la collecte des déchets de Niamey. Recenser toutes les petites et grandes organisations qui ramassent les déchets auprès des particuliers et des institutions (comme ceux qui viennent chez moi) afin d’élaborer un programme d’appui à la ville de gérer ses déchets de façon coordonnées et d’assainir la ville. Le commanditaire le fait déjà au Bénin et voudrait appliquer son expertise ici. Ça, c’est le genre de travail qui a vraiment un impact potentiel à grande échelle et ça me plaît vraiment.

Tout un défi par contre, la ville est grande, les organisations nombreuses et le temps limité (avant la fin juillet).

Go!

03 juillet 2007

Maman Zombie

On a eu droit à un épisode très drôle de bébé zombie. En effet, la Chipounette apprenant à marcher gardait l’équilibre avec les bas tendus devant, lui donnant un air de zombie souriant.

L’épisode de la maman zombie est moins mignon. La maman zombie se rencontre lors des périodes intensives de pousses de dents. La Chipounette n’a pas eu de nouvelles dents depuis janvier, elles s’accumulaient pour sortir toutes en même temps. Je n’arrive pas à voir la gencive du haut suffisamment longtemps pour évaluer la chose, mais sur celle du bas, on peut deviner 4 bourrelets de dents qui approchent. Si on en croit la mamoiselle, c’est très douloureux, surtout la nuit, surtout en 23h et 2h du matin. Et la maman qui console (ou qui essaie de dormir pendant que papa console, mais c’est un peu inutile comme tentative, vu qu’on est tous dans la même chambre, alors papa qui dort comme une buche dort, maman console et fait la grasse matinée - oui, 7h30 c'est aussi la grasse matinée, bon) voit se creuser de jolies cernes sous ses yeux. Et ses facultés intellectuelles disparaître à petit feu. Et quand la maman zombie réussit même à rater son café du matin, la journée se passe dans un halo brumeux et très peu productif.

Jusqu’à hier, j’avais une petite réserve de motrin pour enfant qui faisait des petits miracles pendant 8 heures d’affilée (merci à Maxime et à Yves). Mais là, c’est fini. Et je ne sais pas si je vais retrouver de l’ibuprofène pour enfant ici. J’en pleure déjà! Et la Chipounette aussi.

02 juillet 2007

Danser jusqu'à fatigués

Je me suis laissée convaincre vendredi. J'ai voulu dire non, mais mes résistances étaient faibles et ont facilement été vaincues. Je me suis donc laissée entraîner dans Niamey by night, où nous avons monopolisé la piste de danse et fait le show jusqu'aux petites heures du matin.

Oula! Heureusement que ça n'arrive pas trop souvent. Mais quand même, un fois de temps en temps, c'est génial!

Comme je suis sage et pleine de vertus, quand ma chipounette m'a réveillée une toute petite heure et demie plus tard, ça n'a même pas été si difficile que ça. Et oui, il faut assumer ses responsabilités!