16 octobre 2013

Shutdown et droits humains

Dans le cadre du Blog Action Day ( #BAD13 ), voir aussi 2010, 2009, 2008 et 2007. 2011, j'ai oublié, 2012 je n'y ai même pas pensé. Cette année, même si je suis loin d'être une experte, j'ai eu envie d'y participer. Le thème est Droits humains. Les sujets étaient infinis, j'en ai pris un qui me sidère : le Shutdown américain. Je ne suis pas sûre de comprendre parfaitement la situation, mais ce que j'en comprends me laisse pantoise. J'aurais pu choisir les femmes dans de trop nombreux pays, les amérindiens ici même ou le travail des enfants. Mais j'avais quelque chose à dire sur ce sujet-là cette semaine, parce que j'ai vu à New York une pauvreté qui ne ressemble ni à celle d'ici, ni à celle de l'Afrique. L’extrême pauvreté des gens qui ont deux emplois et pas de sortie de secours, dans un pays riche.  Et soyez assurés que les femmes, les enfants, les plus pauvres et les plus fragiles sont ceux qui subissent les premiers les conséquences de cette situation.

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On parle à la fois peu et beaucoup du Shutdown de l'État américain en ce moment. L'idée même du Shutdown a un aspect inconcevable pour moi : parce que les politiciens ne se sont pas entendus sur les dépenses à venir de l'État, l'ensemble des services non essentiels du pays sont arrêtés. Cela a un impact, entre autres, sur tous les programmes d'aide aux plus démunis : aides scolaires, banques alimentaires et cie. Près d'un million de personnes n'ont pas le droit d'aller travailler, n'auront pas de salaire - et sans garantie de paiement des arriérés quand la signature aura lieu - parce que le budget annuel des États-Unis n'est pas signé. Les étudiants ne reçoivent pas leurs prêts, certains traitements médicaux ne sont plus disponibles et toutes les institutions publiques sont fermées - musées et parcs nationaux, fonctionnaires dans la plupart des ministères. Si la situation perdure, les impacts pourraient être plus importants.

Déjà, c'est incroyable, et le filet social déjà chancelant des Américains vient de s'amincir. Ces mises à pieds temporaires vont sûrement mettre de nombreuses familles sur la paille, obliger l'endettement. Quant aux personnes qui dépendent déjà des programmes d'aide, leur faible équilibre va s'effondrer.

Tout cela a lieu parce que les Républicains ne veulent pas financer la mise en place de l'«Affordable Care Act», plus connu sous le nom d'Obamacare. C'est difficile vu d'ici d'imaginer que dans un pays comme les États-Unis, pays qui se veut l'exemple à suivre en termes de démocratie, il n'y ait pas d'assurance santé publique. Pour avoir accès à des soins de santé sans les payer au prix coûtant, l'Américain doit payer une assurance privée. Et les assurances privées sont ce qu'elles sont: elles n'assurent pas tout le monde au même prix. S'il y a des «conditions pré-existantes», elles vous refusent ou vous demandent des sommes sidérantes par mois (2000$ par mois, pour donner une échelle). Votre enfant naît avec un souffle au cœur? Inassurable. Il se casse une jambe par la suite? 6000$. Il a un accident de voiture et doit passer deux semaines aux soins intensifs? Vendez votre maison. Vous faites une dépression? Fin des assurances. Vous faites plus que le salaire minimum, mais vous n'arrivez pas à réunir assez d'argent pour payer des assurances? Alors vous aurez à vous endetter la prochaine fois que votre plus jeune aura une infection pulmonaire. Etc.

L'Obamacare vise à assurer à coûts raisonnables tous ces gens qui ne peuvent l'être. Les Républicains contrôlent la chambre et refusent de payer. Les Démocrates contrôlent le sénat et refusent un budget qui ne contient pas le financement de la mise en place du programme - programme adopté à la fois par la chambre et par le sénat en 2010 et qui a donc force de loi.

La crise est loin d'être finie, les services du fédéral vont aller en diminuant, les dettes des employés en congé forcé vont augmenter, et le plafond de la dette (une autre histoire qui bloque régulièrement entre les Démocrates et ces Républicains qui sont tirés vers la droite par leur aile extrémiste du Tea Party) est pour jeudi. Si je comprends bien, si le plafond de la dette n'est pas relevé, encore plus de choses seront immobilisées aux États-Unis.

Et tout ça pour ne pas donner à ceux qui en ont besoin un accès à des soins de santé abordables.

Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. 
Article 25
  1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.


10 octobre 2013

New York: l'architecture

Oui, New York, c'est surtout les buildings, les gratte-ciel, la ville, le cœur de la ville. New York est le seul endroit où j'ai fait descendre mes lunettes sur mon nez plus souvent que je ne les y ai remontées. L'architecture de New York m'a laissés avec beaucoup de questions. J'aurais bien aimé pouvoir les poser à Marcel. 

En regardant le soleil se coucher sur Manhattan, on s'est demandé combien ça prendrait de place si tous les gens sur l'île, un mardi matin ordinaire où les tours sont remplies de travailleurs, se tenaient côte en côte en ayant seulement un mètre carré à leur disposition. Est-ce que tous ces gens empilés les uns sur les autres prendraient plus de place que l'île elle-même?

Ici, on s'est demandé pourquoi ils avaient laissé un espace entre les deux buildings. Les fenêtres de l'ancien donnent-elles sur le mur aveugle en face? Les laveurs de vitres qu'on voit sur la photo doivent-ils aussi laver les fenêtres entre les deux blocs? (Si elles ne sont pas lavées, c'est la même chose que de les condamner à la longue, non? En plus déprimant.)

Un paysage très urbain. Plusieurs des photos prises ici l'ont été le long de la High Line. À visiter. On a commencé par le sud pour finir au nord, ça adonnait mieux avec notre journée. Mais pour le moment le nord de ce parc aérien donne dans un chantier et un quartier très ordinaire, alors qu'au sud c'est le Chelsea Market. Avec des enfants, on ferait le contraire je crois.

Comme l'a si bien dit Julie, tant qu'à avoir un contre-jour de rue, autant que celle-ci soit traversée par un cycliste.

À gauche, le Frank Gehry.

Pourquoi y a-t-il encore des tours d'eau à New York? Pour avoir un minimum de pression dans les étages du haut? Mais alors, l'eau doit être toujours chaude en été?

Les Brownstone de Brooklyn, telles que vues dans tellement de films, avec leurs escaliers de pierre. Mais les enfants étaient à l'école.

On n'a pas su ce que c'était, ni pourquoi les premiers étages étaient sans fenêtres.

Le One World Trade Center.

Un bloc dont j'aimais bien l’asymétrie des fenêtres. Je n'ai pas réussi à me faire une image des divisions à l'intérieur. Des appartements? Sûrement. De luxe.

La division intérieure de ces énormes cages à poules nous a aussi intriguées. Comment se rend la lumière dans les pièces du centre?

Ici, la question était plus de savoir comment éviter le regard de la foule qui se balade sur la High Line.

La Trump Tower, d'un drôle d'angle.

Une fin de semaine à New York, ce n'est pas suffisant. J'y retournerai, c'est évident.

08 octobre 2013

New York: Des îles

New York, c'est aussi 2 îles et un bout de continent, c'est l'Est Side River et l'Hudson River, c'est beaucoup de ponts et des points de vue magnifiques d'une île à l'autre. Il y a beaucoup plus de ponts qu'à Montréal, mais comme il y a aussi beaucoup plus de monde, ça doit bloquer de façon similaire. Par contre, le New-yorkais a 1000 km de métro à sa disposition et semble favoriser les transports en commun aux automobiles privées, qui circulent surtout sur les autoroutes payantes qui sillonnent la ville. Vu comment ça klaxonne, l'automobiliste de New York n'est pas content, et sa santé mentale se porterait mieux dans les métros et autobus. 

Mais revenons-en aux îles. 

Le pont de Manhattan, vu de l'entrée de Dumbo.

Le pont de Manhattan en premier plan, celui de Brooklyn derrière, vu du Brooklyn Bridge Park. Le vrai vrai premier plan, c'est Julie.

Une installation du festival des art de Dumbo, avec vue sur Manhattan.

Le Brooklyn Bridge, vu du parc, à côté d'anciens entrepôts évidés. C'est surprenant le nombre d'espaces vacants, surtout à Brooklyn.

Manhattan, vu de Brooklyn. J'aime les gens sur cette photo. Il y a ceux qui circulent chez eux, en vélo, au téléphone, les touristes qui regardent la ville et les touristes qui se prennent en photo. Tous y sont. Y compris celle qui prend la photo.

La statue de la liberté, au loin.

D'un peu plus proche, prise du Staten Island Ferry. Un bon tuyau pour s'asseoir une heure en regardant défiler la ville.

En CityBike, qui sont des Bixi bleus en fait, sur le Brooklyn Bridge. Je crois que c'est la meilleure façon de le traverser. Et la vue en vaut vraiment la peine. 

Manhattan, toujours de Brooklyn. On a beaucoup aimé Brooklyn.

 Même chose, mais au coucher du soleil. Mon ciel est sorti un peu plus clair qu'il ne l'était.

Les buildings s'en viennent, ne vous inquiétez pas. 

06 octobre 2013

New York: Milieu de vie

Deux jours de filles à New York. Julie et moi (la même Julie avec laquelle je faisais le projet de 52 semaines à 2) avions essayé d'aller à New York au printemps, mais les obstacles s'étaient multipliés. Alors nous avions fixé une date dès le mois de juin et nous l'avions bloquée dans nos agendas: dernière fin de semaine de septembre. Nous n'avons pas vraiment eu le temps de préparer ce voyage, sinon pour louer un appartement au fond de Brooklyn, avec stationnement, à deux pas du métro. On a marché des kilomètres et des kilomètres (une vingtaine la première journée, incluant quelques étapes en CitiBike, beaucoup moins la deuxième). On a pris beaucoup de photos.

Alors je vous offre trois petits reportages photos, plus autour de thèmes que de nos trajets. Aujourd'hui je vous parle de New York comme milieu de vie. Les détails qui ne sont pas architecturaux, pas touristiques, qui sont juste des fenêtres dans le quotidien des New-yorkais.

Les jeux de dames dans Fort Green Park, dans Brooklyn. Il était un peu trop tôt pour les joueurs par contre. 

Le CityBike, un excellent moyen de transport pour accélérer les déplacements tout en voyant du paysage. Le trafic à Manhattan est tellement dense que ça ne va pas très vite (un euphémisme) et le déplacement en vélo sur les grandes avenues n'est pas trop épeurant. C'est sûr qu'au milieu de deux lignes de taxis jaunes devant Penn Station sur la septième, ça avait des airs de jeux vidéo, mais au ralenti et très brièvement.
L'autre moyen de transport envisageable à New York, le métro, dont les stations aériennes sont beaucoup plus accueillantes que les souterraines - les plafonds y sont très très bas. (Oui, c'est Julie, pré-café je crois.)

Dans Dumbo, la nouvelle Mecque du design à Brooklyn, situé entre les ponts de Brooklyn et de Manhattan, il y avait une festival des arts - incluant beaucoup d'arts de rue. Dont des Bruno Blanchet oranges avec des balounes qui faisaient des steppettes dans la rue.

Au même festival, il y avait des performances nocturnes, ici une projection sur les piliers du pont de Brooklyn.

Et ici de l'authentique rock de garage.

Les rues tranquilles de Brooklyn Heights, un coup de foudre, plein de parcs, très verts, à échelle très humaine. Où il faut probablement être millionnaire pour payer le loyer...

Sauf peut-être ces vieilles gens qui y habitent depuis toujours et sont probablement propriétaires depuis l'époque où c'était encore faisable. Elle distribuait des biscuits aux chiens qui passaient, elle nous a orientées vers l'église du quartier et était fort sympathique. En plus d'être superbe, la photo ne lui rend pas justice.

Devant la dite église, qui accueillait une garderie, un stationnement de trottinettes et de vélos. Un espace ouvert à tous vents, mais où rien n'était barré. Oui, oui, à New York.

L'intérieur d'une église, pas la même, celle-là était catholique et à Manhattan. On a constaté, en ignares que nous étions, que les églises protestantes n'ont pas ça, des lampions. C'est catholique comme concept apparemment. 

En marchant le long de la High Line, dans Chelsea, ces moutons ont attiré le regard de Julie. Nous sommes descendues les voir. Une installation temporaire.

Et les plaques en braille, dans le métro.

La suite plus tard cette semaine.

03 octobre 2013

La rentrée

En automne, la lecture se déplace de la chaise à l'ombre au divan, mais la petite couverte, ça attendra novembre. J'ai rajouté un catégorie pour les guides de voyage. Parce que les guides de voyage, on les lit rarement d'un couvert à l'autre. Je vous reviens avec les photos sous peu. Disons, dès que j'ai arrêté de tousser? D'ici deux ou trois semaines? Grrrrr. Je déteste tousser.

Dernière chose, je vais me mettre à inclure des livres-disques, une nouvelle lubie en allant travailler. Techniquement, je ne les ai pas lu, mais je ne les lirai plus non plus, puisqu'on me les a lus...

Livres

New York balafres - Maud Tabachnik (pas un nom de famille pour le Québec) et Jeanne Socquet
New York - Constanza Poli
Geek, la revanche - Nicolas Beaujouan
Les pieds dans la boue - Annie Proulx - nouvelles, dont celle dont à été tiré le film Brokeback Mountain
Tous mes amis sont des super héros - Andrew Kaufman
New York: Intinéraires - Miles Hyman et Vincent Rea
Harry Potter et la chambre des secrets - J.K. Rowlins, avec MissA

Parcourus

New York - Guide Évasion, mais laissé à la maison.
NYC le guide - Lonely Planet, parce quand vient le temps de voyager, les guides LP sont LA référence.

BD

Last Man 1 - Balak, Sanlaville, Vivès, un manga français qui a du potentiel.
Boumeries volume 2 - Boum, j'ai vraiment ri, au point que les filles viennent voir ce qu'il y avait de drôle.

Abandonné

L'éternel - Joann Sfar, après 220 pages, mais je n'étais juste pas intriguée par la suite.