Partout dans le monde, il y a des gens qui quêtent de l'argent ou qui essaient de vendre des choses au coin de la rue, que ce soit des objets ou des idées. C'est l'identité de ces gens qui change, parce que les raisons qui les poussent à le faire sont les mêmes : subvenir à leurs besoins. Sauf les vendeurs d'idées, mais ça, c'est une autre histoire et j'y reviendrai.
À Niamey, il y a les enfants - des talibés - et les handicapés de toutes sortes - polio, aveugles, amputés, lépreux, pour n'en nommer que quelques-uns - qui quêtent. Certaines mères de famille aussi. Les jeunes hommes essaient généralement de vous vendre quelque chose - les cartes de recharge de cellulaires sont de loin les articles les plus populaires, mais on peut aussi trouver des mouchoirs, des jouets gonflables, des sent-bon pour la voiture ou des friandises - entre autres. Ils sont partout, tout le temps.
À Montréal, ils sont moins nombreux, mais ils n'en sont que plus visibles. Je ne me promène pas souvent au centre-ville donc je ne les connais pas tous. Je ne peux pas les 'typer'.
Mais pour moi, en dehors du nombre, il y a une autre différence importante. Chez tous ces solliciteurs, il doit y avoir un moment où ils en ont marre de se faire dire non et ils sautent une coche sur le 'client' suivant.
À Niamey, ils sautent leur coche en zarma ou en haoussa (ou... le choix est vaste). Je sais qu'ils ne sont pas contents, j'entends le ton, mais je ne déchiffre généralement pas le sens exact des mots. À Montréal, les insultes du gars qui saute sa coche, je les reçois en pleine gueule. Et ça m'énerve. Parce que moi, je suis toujours polie avec eux - d'ailleurs, peut-être que ça leur facilite l'abus de langage à mon égard.
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