28 avril 2008

On ne peut pas tout nommer

'Il faut mettre un caillou sur ton dossier'


Ça fait référence au vent qui emporterait le papier si on ne le leste pas un peu. Mais le caillou en question prend généralement la forme d’un billet de banque.

4 commentaires:

  1. Anonyme2:14 a.m.

    Cette expression est également très répendue en Cote d'Ivoire et je pense dans toute l'afrique de l'ouest. Quel dommage!!

    La Suissesse

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  2. Anonyme9:45 a.m.

    Notre tort à nous occidentaux est d'avoir voulu chercher un modèle de développement pour une société encore traditionnelle qui ne répond à aucun des codes que l'on connaît. Le caillou sur le dossier en fait partie. Laissons le Niger trouver ses propres solutions. Que dirait-on si nous même avions été anciennes colonies et qu'aujourd'hui encore nos anciens colonisateurs cherchent des solutions à notre place, motivées par les très grandes richesses du sous sol.Il n'y pas de formule magique : seul le Niger, 3ème pays producteur d'uranium en passe de devenir le 1er, sait ce qui est bon pour lui.Le Niger n'est pas pauvre, il est mal géré...et à la botte des pays producteur de nucléaire qui, si toutefois il y avait conflit, n'hésiteraient pas à armer le pays contre tout attaquant qui gênerait la production d'uranium surtout depuis la flambée du pétrole.

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  3. Je ne crois pas que les problèmes de gestion du Niger reposent entièrement sur les épaules des anciens colonnisateurs. C'est facile de reprocher à d'autres le mauvais fonctionnement d'un système qu'ils ont mis en place il y a longtemps. Tout système est dynamique et peut et doit être modifié par ceux qui l'utilise.

    Si les représentants de l'autorité nigérienne cessaient de profiter de leurs positions d'autorité pour se remplir les poches, si les systèmes judiciaire et exécutif éaient réellement indépendants, si la loi était appliquée également à tous, peut importe leur lien avec l'autorité ou la grosseur de leur portefeuille, le Niger pourrait en effet être beaucoup mieu loti qu'il ne l'est actuellement. Un Etat fort n'est pas un Etat qui contrôle la presse et l'armée, un Etat fort est un Etat qui limite le pouvoir de ceux qui tiennent les rênes. Un Etat doit être indépendant de ses dirgigeants.

    Le caillou sur le document du petit qui vient demander quelque chose auquel il a droit n'est que le symptôme d'un système qui ne fonctionne que pour les intérêts personnels de quelques uns.

    Les abus de pouvoir sont légion, de la sécrétaire qui demande le caillou au ministre qui se rempli les poche en passant par le policier qui vous arrête pour déli de faciès (vous avez l'air riche...). Sitôt qu'un indivdu a le pouvoir de faire quelque chose, il s'en sert généralement pour arrêter la machine.

    Parfois, on a juste envie de baisser les bras et de les laisser se débrouiller entre eux. Quand les petits chefs se seront tous mangé la laine sur le dos, on pourra peut-être travailler avec ceux qui restent.

    En attendant, on essaie de travailler dans le système sans l'encourager. De faire des projets qui fonctionnent dans un contexte de transparence - décisionnelle et financière. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est la seule façon de continuer.

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  4. Anonyme2:00 p.m.

    Je suis entièrement d'accord avec toi très chère sara. Mais avouons que seul le jardinier connaît le mieux sa terre. Qui mieux que lui-même peut la cultiver ? Mon secret espoir serait de laisser le Niger se gérer. Quand il n'y aura plus de fonds internationaux en tout genre, les responsables qui aujourd'hui s'en foutent plein les poches seront bien obligés de gérer au mieux s'ils ne veulent pas le peuple dans la rue même si les Nigériens ont peur de marcher car Dieu leur a dit que leur condition c'est celle là et pas une autre. Pourtant j'ai appris que depuis quelques temps face à cette scandaleuse pauvreté les petits délinquants font leur oeuvre y compris à l'intérieur des chambres et dans les poches des pauvres malheureux qui empruntent certains taxis. Ce Niger que je croyais à l'abri de toute délinquance se laisse petit à petit grignoter par cette pauvreté "subie". Alors quelle solution ?

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