26 mai 2008

30°C

Depuis que je vis au Niger, et que j’ai un thermomètre, j’ai constaté que 30°C est une température charnière. Si, en se levant le matin, on ressent une certaine fraîcheur en sortant sur la terrasse, c’est que le mercure est en deçà de 30. Si on a plutôt l’impression de se faire engloutir dans un sauna, c’est qu’il fait au-delà de 30°C.

Je ne parle pas de 15 ou 45. On sent clairement la différence entre 29 et 31. Dans les brumes matinales de mon cerveau, je me disais que c’était hautement psychologique. Mais je savais quand même AVANT de regarder le thermomètre si on avait ou non atteint le seuil fatidique.

Et c’est alors que les enseignements de Jacques Larochelle ont refait surface. 30°C, c’est la température moyenne de la peau chez l’être humain. L’être humain est un animal tropical fait pour vivre nu à 27°C. Si je ne suis pas complètement nue le matin sur ma terrasse, je ne suis pas non plus particulièrement couverte par ce qui me sert de pyjama. Mon thermomètre ancestral est alors à même de prédire la température – et accessoirement le taux d’humidité – alors même que mon cerveau n’a pas encore reçu la première dose de caféine nécessaire à son démarrage quotidien.

Ces données thermiques vont rejoindre le drain cosmique dans les applications pratiques insoupçonnées du cours d’écophysiologie animale.

5 commentaires:

  1. Anonyme10:54 a.m.

    Le drain cosmique? Oh! J'ai des problèmes de drains de gouttières en ce moment... Comment les rendre cosmiques???

    RépondreEffacer
  2. Anonyme4:49 p.m.

    les années passent, et les constats se ressemblent, je me souviens d'avoir ressenti, moi aussi, cette différence inexplicable et évidente entre 29 et 31°... merci, encore de ces remarques si fines, toujours pertinentes, la "touche qui fait mouche"

    RépondreEffacer
  3. Anonyme12:13 p.m.

    Merci Sara !
    Enfin j'élucide ce mystère qui m'a turlupiné pendant trois ans !
    Effectivement au-delà des 30 degrés, on commence à devenir exécrable !!

    RépondreEffacer
  4. Anonyme12:56 p.m.

    Chère Sara, chaque fois que quelqu'un me demande à quoi m'a servi mon bac en bio, je donne un exemple du cours de Larochelle. En voilà un autre que j'ajouterai à ma collection, quoique le drain cosmique restera mon préféré à vie...

    RépondreEffacer
  5. Hum, le drain cosmique, j'ai oublié les détails, mais c'est ce qui explique que par une nuit sans nuages, les surfaces horizontales refroidissent plus rapidement que les surfaces verticales. Et qu'il fait plus frais si tu n'as rien au-dessus de la tête. Donc je ne crois pas qu'il puisse t'aider pour tes goutières.

    Merci beaucoup anonyme 1. Il te faudrait un surnom pour que je sache que je parle toujours à la même anonyme. La voisine par exemple.

    Anonyme 2, de rien! En tout cas, j'ai hâte aux pluies, ma mèche est de plus en plus courte.

    Julie, j'ai pensé à toi en l'écrivant, et à Jason, mais il n'a pas réagit. Je préfère aussi le drain cosmique. Il est plus mystérieux.

    RépondreEffacer