Ça, c'est l'heure à laquelle je voudrais me lever. Pour avoir le temps de faire mon lunch, manger, faire manger la Chipounette, l'habiller, m'habiller, prendre mon café, dans un ordre logique et une seule chose à la fois. Pour sortir de la maison à 8h. Mettons. Ce serait raisonnable, ça me ferait aussi des plus longues journées au boulot, ce qui ne serait pas plus mal.
Mais dans la vraie vie, mon horloge interne refuse cet horaire. La plupart du temps, je ne m'ouvre pas les yeux avant 7h30, puis je me mets à courir à gauche et à droite jusqu'à ce que tout soit fait, mais dans le désordre et sans que ce soit vraiment agréable. Et je sors de la maison à 8h30.
Mais, et c'est là que réside tout le mystère, si je réussis à me lever à 6h50 - disons une fois par semaine - je ne sors quand même pas de la maison avant 8h30. Et je n'ai pas plus fait les choses dans un ordre logique et agréable.
Je crois que la raison principale de tout ça, c'est la liberté d'arriver au boulot plus ou moins à l'heure qu'on veut. Le corps et la raison s'adaptent aux obligations. C'est ce que disait notre direction chérie. Quand je voulais absolument qu'il me dépose à l'université en allant à son bureau, j'arrivais à être efficace. Mais il insistait : vite, vite, ma chérie. Et il s'installait au volant alors que je n'avais pas encore enfilé mes bottes. On vit dans un système à pression, qu'il disait... Et je maugréais tout en sachant qu'il avait raison.
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