03 août 2010

Jeanne d'Arc Chabot née Poisson

Pour les enfants de la ville que nous étions, Grand-Mère c’était notre lien avec la campagne. La grande maison accueillante, le dortoir en haut, la cuisine d’été, les odeurs des chaudrons qui mijotent, été comme hiver, le jardin. Cette permission permanente que l’on avait d’aller chercher des légumes dans le jardin et de les manger tout de suite, sans attendre, la plus grande fraîcheur qui soit. Les corvées de petits pois et de conservation de légumes à chaque automne. Les desserts maison, tellement bons, les soupes et les repas trois services. La diététicienne avant l’heure qui nous obligeait à manger des fruits à chaque repas, qui nous envoyait jouer dehors beau temps, mauvais temps. La patience infinie avec les 4 petits-enfants qui envahissaient régulièrement sa maison. Je ne me rappelle pas qu’elle se soit vraiment fâchée après nous, mais on savait à quoi s’en tenir.

Grand-Mère, c’était aussi la couture et le tricot. Les vêtements faits sur mesure, en déclinaison de couleurs pour chacun d’entre nous. Les chaussettes rayées à l’infini, les jouets aussi, comme ces chevaux de laine qui existent encore pour ses arrières petits-enfants.

Grand-Mère, je la vois aussi toujours sur le porche avec Grand-Père, à nous saluer et à nous regarder partir à la fin de nos séjours avec eux. Elle reprenait alors le contrôle de sa maison, mais je crois que cette maison devenait aussi un peu trop grande pour eux car elle était faite pour accueillir et faire grandir les enfants, et c’était grâce à Jeanne.

2 commentaires:

  1. Anonyme5:55 p.m.

    j'ai été étonnée que tu n'aies pas parlé des Compommes...ce joli mot que maman avait adopté et que tu avais, dans ton ardeur de petite fille, inventé pour nommer les compotes de pommes (il fallait qu'elles soient rouges sinon....) qu'elle fricottait chaque fin d'été....c'était si joli comme terme que je continue, comme elle, d'identifer mes compotes de pommes ainsi quand je les congèle
    Grand-mère aimait follement la compomme accompagnée de fromage d'Oka. Alors attention, je vous recevrai peut-être un jour avec ces deux inséparables (et du pain bien entendu).
    à bientôt
    Joceline

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  2. C'est étrange comme cette histoire a marqué les autres plus que moi - je ne me rappelle pas de cet événement. Même si mes compommes (rouges en effet) sont elles aussi identifiées de cette façon dans mon congélateur.

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