13 mars 2008

Les feux de circulation, c'est pratique

Vraiment, les feux de circulation, c'est une belle invention. On a beau se plaindre de la longueur de la rotation, de leur manque de synchronisme ou de leur multiplication, ils ont leur utilité.

Au coin de Maurice Delens et de Tillaberi, un des plus gros croisements de la ville, les feux se mettent à clignoter (jaune partout) dès qu’il y a la moindre coupure de courant. Comme il y a des travaux sur les lignes haute tension ces temps-ci au Niger (travaux fort nécessaires par ailleurs), les coupures sont quotidiennes. Les feux ne fonctionnent donc jamais, les techniciens ne prenant même plus la peine de les réactiver entre deux pannes.

Aux heures de pointe, il y a parfois un policier qui assure la fluidité du trafic. Mais en dehors de ça, c’est n’importe quoi. Les priorités ne sont pas claires. Tout le monde se garroche au milieu en espérant passer et c’est un miracle qu’il n’y ait pas plus d’accidents. Si la circulation de cette ville était un tantinet plus dense, elle s’immobiliserait complètement chaque fois.

Je dois affronter ce capharnaüm plusieurs fois par jour, le carrefour en question étant situé entre la maison et le bureau. J’en ressors toujours exaspérée et agressive. Heureusement, ça ne dure pas. Je fais par contre de plus en plus de détours pour trouver des feux qui fonctionnent. Plus de kilométrage, mais plus rapide.



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Le lot quotidien du chauffeur à Niamey inclut au moins une autre aberration signalétique : les feux brûlés. Si on ne connaît pas une intersection, on ne peut pas savoir si c’est le vert ou le rouge qui est grillé. Sur 6 ampoules, il n’est pas rare qu’il n’y en ait une seule qui fonctionne encore.

2 commentaires:

  1. Anonyme11:30 p.m.

    oui très pratique quand on les respecte. Ici aussi parfois c'est la confusion sinon la désolation. En plus des feux, il y a aussi d'autres indications affichées en language numéral bref et racourci iconographique, comme : impossibilité de tourner à gauche ou à droite sauf aux heures indiquées. Coin Papineau Rachel telle est la signalisation en plus des feux. Lundi dernier un chauffeur de remorqueuse géante s'est risqué à tourner au mauvais endroit au mauvais moment. Un dame dans la soixantaine traversait tranquillement l'intersection. Elle s'est fait fauchée par la dite remorqueuse : morte sur le coup. la pauvre . À la fin de mon quart de travail notre mission a été d'aller nettoyer les dégats. Balai, pelle et absorbant. Le policier nous a dit alors qu'on balayait des morceaux de tissus sanguignolant : ce sont des morceaux de cerveau (je m'excuse mais ce sont exactement ces mots). Depuis je ne cesse de me remémorer la scéne en pensant que la pensée de la dame était là, inerte, sur la chaussée.
    Il y avait une botte , des montures de lunette bleu pâle dans une mare de sang et ces fameux bouts de tissus. Triste lundi. jOceline

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  2. Dur.

    Bonne chance Joceline.

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