25 octobre 2007

Le lectorat

En regardant, même rapidement, les publicités dans un journal ou un magazine, on devine facilement ce que les dernières enquêtes ont ciblé comme lectorat type.

Prenons ici l’exemple du Courrier international de cette semaine. Non, de la semaine dernière. Enfin, celui que j’ai acheté cette semaine à Niamey.

Alors, dans le CI que j’ai sous la main, il y a :
- 6 publicités reliées de près ou de loin aux hydrocarbures (4 voitures, une compagnie pétrolière qui fait la promotion de son côté vert et la classe affaires d’une compagnie d’aviation) ;
- 2 publicités d’alcool ;
- 2 publicités de produits de beauté pour homme ;
- 1 publicité de matériel informatique ;
- 1 publicité d’alimentation minceur ‘bio’ ;
- 3 publicités concernant diverses publications du Monde et du Monde diplomatique (actionnaire principal du CI).

On peut tirer de ce recensement certaines conclusions, très peu scientifiques vu l’échantillon pour le moins restreint, mais tout de même intéressantes. On constate d’abord que ce qui est vrai pour les quotidiens l’est aussi pour les hebdomadaires, à savoir que la plupart des journaux ne pourraient pas survivre sans les revenus publicitaires de l’industrie pétrolière et automobile.

Mais revenons au lectorat du CI. Qui est-il ? Si l’on se fie aux annonces (dont j’ai le contenu graphique et écrit, mais vous pas, il vous faut donc me faire confiance dans cette analyse), le lecteur type du CI est un homme entre 30 et 50 ans, qui a un bon pouvoir d’achat, un niveau d’éducation plutôt élevé (on s’en doutait, vu le contenu des articles), dont les allégeances politiques penchent vers le centre gauche (là non plus pas de mystère, la ligne éditoriale est assez limpide), qui a des préoccupations environnementales et qui a de fortes chances d’avoir une petite famille et d’être soucieux de sa santé et de son apparence. Sa conjointe aussi lit le journal, mais je ne suis pas convaincue que ce soit elle qui l’achète. Ah, ils sont aussi français.

Hum… Je ne suis donc pas le lecteur type du CI. Enfin, pas exactement. Tant pis pour les annonceurs, parce que moi, je l’achète quand même à chaque semaine. Bon, ok, le samedi plutôt que le mercredi, et peut-être seulement trois fois par mois. Mais chaque fois que je mets la main dessus, ça c’est sûr. Manseau, le vendeur de journaux du Château 1, m’en garde toujours une copie. Ça et le Pif gadget, on ne se refait pas…

2 commentaires:

  1. Pif Gadget... chanseuse!

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  2. hey hey! Les gadgets sont toujours d'aussi courte durée. Mais les BD sont plus intéressantes que dans le Mickey. Avec beaucoup beaucoup de double sens qui me font bien rire. Encore une fois, je ne crois pas être exactement le public cible...

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