Voici la dernière photo de mon deuxième projet 365. Et ce n'est pas la trois cent soixante-cinquième. Il s'agirait plutôt du numéro 130. Mais c'est la fin de ce projet. Je n'y mettais pas l'énergie nécessaire, je ne faisais pas d'effort pour aller plus loin, je n'en retirais que peu ou pas de satisfaction.
Ma vie avait - a encore - besoin d'élagage. Alors j'ai élagué le projet 365 photos en 365 jours. Ce qui est complètement différent d'élaguer la photo. Je ne pourrai jamais abandonner complètement la photo, j'ai l'œil qui photographie mon environnement même quand j'ai oublié la carte mémoire de ma caméra dans mon ordinateur (je n'oublie jamais la caméra elle-même). C'est une vision du monde qui fait intrinsèquement partie de moi. La différence, c'est que je ferai de la photo pour le plaisir de le faire, pas à cause d'une contrainte que je m'impose.
Je me suis déjà prouvé - à moi et au monde - que je peux faire une photo par jour pendant un an. Je croyais que je le ferais différemment, que je le ferais mieux, que ce serait plus facile en repartant pour un second tour. Mais non, pas du tout.
Il y a une chose que je conserve de ce 365 par contre. Un aspect de celui-ci qui m'a effectivement appris quelque chose. Je m'étais imposé une règle sur le recadrage des photos - pas de recadrage, ou alors un recadrage carré. Cette règle m'a obligé à mieux composer mes photos. Je crois que le retour à cette règle m'a permis de devenir une meilleure photographe. Plus consciente de ce que je fais. Je dis retour, parce que j'ai commencé la photo avec les pellicules, et que cette règle était alors forcée, en l'absence d'accès régulier à un labo.
Cette règle me reste. Elle me force à mieux regarder. Et elle a comme conséquence directe que je prends moins de photos du même sujet pour en obtenir une qui vaille la peine. Mais au lieu de me prendre un an pour atteindre un résultat concret dans ma photographie, cela m'a pris 130 jours. Je crois que même si j'abandonne ce deuxième 365, je l'ai réussi en partie - j'ai appris. Reste à me trouver une style propre - si jamais j'en développe un. Mais je crois que je peux le faire sans contrainte quotidienne.
____________
Le projet 365 faisait partie de mes 55/505. Un aspect - le douzième - que je n'aurai pas complété à la fin du décompte. Mais les listes sont aussi faites pour être révisées.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire