Un sujet dont on entend parler tous les jours, caché au milieu des pandémies, des explosions et des scandales économiques, comme une ritournelle. Un phénomène à long terme, dont on souligne l’urgence en plus haut lieu, mais qui ne semble jamais se concrétiser. Un sujet sur lequel le gouvernement fédéral fait de moins en moins bonne figure.
Je crois que la plupart des gens y comprennent finalement peu de choses. Vous avez remarqué qu’on est récemment passé de « réchauffement climatique » à « changements climatiques », au pluriel? Entre autres à cause de la tantie dans le bus qui dit qu’avec l’été qu’on a, elle ne peut pas croire que le temps se réchauffe. Et parce que tonton qui parle de la même chose n’est pas le seul à ne pas comprendre qu’un réchauffement global de 2 à 4°C, ça ne veut pas nécessairement dire qu’il fera plus chaud de 2 à 4°C partout. Plusieurs dirigeants politiques ont le même problème.
Il peut être difficile de saisir quelque chose d’aussi théorique : 2 maigres petits degrés Celsius – qu’on ne perçoit pas réellement au niveau physique – pourraient déséquilibrer le climat, augmenter les événements extrêmes, créer des sécheresses et des inondations, des famines, des épidémies et inventer un nouveau type de réfugiés : les réfugiés climatiques. On dirait un film catastrophe pour Hollywood. La climatologie est une science complexe qui a mauvaise presse.
Comme pour tous les sujets scientifiques qui font la une des journaux, il y a beaucoup de rumeurs, de malentendus, de fausses informations et de théories du complot qui circulent. Faire le tri n’est pas toujours facile, même lorsqu’on a la formation de base qu’il faut. Et oui, pour le commun des mortels, il y a quelque chose de l’acte de foi dans l’engagement envers les changements climatiques. Croit-on ou non à ces scientifiques qui avancent ces chiffres, nous qui ne sommes pas outillés pour vérifier leurs modèles?
Moi oui. Ça aide, je suis biologiste. J’ai déjà travaillé sur des programmes de modélisation. À l’échelle de la saisie et du nettoyage de données – pas dans les hautes sphères, mais quand même, je m’y suis frottée plus que la moyenne. Les modèles se basent sur des données existantes (celles que je rentrais, entre autres) et sur des hypothèses basées sur des faits et sur des centaines d’observations. Pour les scientifiques qui vous en parlent, les modèles ne sont pas des actes de foi. Promis. Le reste c’est de la vulgarisation scientifique. Malheureusement, les meilleurs chercheurs ne sont pas souvent les meilleurs pédagogues. Et ils sont rarement ceux qui parlent le plus fort. Ils sont sûrs de ce qu’ils avancent, ne sont pas flamboyants, car ils ne traitent généralement pas la chose de façon émotive. Ça ne les empêche pas d’avoir raison.
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C’est la troisième année que je participe au Blog Action Day, qui a toujours lieu le 15 octobre. Ça donne toujours des romans, même si je pensais faire court cette année.
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