20 juin 2006

le cauchemard de la pigiste

J’ai refusé un contrat de traduction. Je pourrais invoquer plusieurs raisons. Éthiques : des articles de doctorat, je ne suis pas certaine que l’étudiante en soit l’auteur. Professionnelles : je ne suis pas traductrice, même si je sais que je fais bien souvent une excellente job de traduction (une coloc a passé une session en traduction grâce à moi, j’en suis convaincue). Personnelles : vraiment cette fille-là, j’ai de la misère avec depuis le Pérou, elle est malhonnête.

Mais la vraie raison, c’est que je ne gère pas mon temps moi-même. Et que je n’avais pas envie de passer mes heures creuses (somme toute peu nombreuses) à traduire un texte scientifique de l’anglais vers le français, même si je connais bien le sujet et que la paye était bonne. Je fais certains contrats. Celui-là aurait pu être intéressant, mais les délais étaient trop courts et le travail trop long.

J’ai envie de profiter de ma fille et le congé de maternité me permet de bien vivre pour le moment.

Je fais certains trucs, mais seulement si ça me tente vraiment. Ou si ce sont des contrats très stratégiques.

2 commentaires:

  1. Anonyme6:31 a.m.

    Salut Sara, tu as raison de profiter de ta fille. Moi je viens de commencer mon congé maternité et je crois que ma vie va totalement changer. Au fait ici c'est le 21 juin donc bon anniversaire!

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  2. Je pense sincèrement que vous avez tout à fait raison ! J'ai plus de 30 ans en traduction et en révision.

    J'ai en outre enseigné à McGill aux étudiants de première année en cours du soir et vous ne devez pas vous en faire outre mesure!

    J'ai toujours préconisé et prévenu mes élèves qu'il valait bien mieux perdre un contrat comme traducteur autonome plutôt que de s'engager à tenir des promesses indues en raison de délais aussi ABSURDES compte tenu de la longueur et du degré de technicité du travail à soumettre.

    Lorsque les industries auront compris cela et que nos associations de traducteurs et de réviseurs nous soutiendront pour faire valoir la traduction et par voie de conséquences les langagiers de tous ordres nous aurons alors fait un grand pas en avant ! Mais tant que cela restera comme c'est à l'heure actuelle pas même UN CHIEN ne voudrait embrasser cette profession pourtant si belle si riche et si diversifiée tout à la fois.

    Alors n'ayez aucun remords.....

    Un ex chargé de cours en traduction au département des langues de McGill.

    M. Charles Dadoun

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