12 mars 2007

Chers contribuables

La Grand-maman est repartie vers des contrées lointaines ; ici on revient à notre petit quotidien familial et surtout au travail, qui sans avoir été arrêté, avait perdu de son aspect prioritaire dans les deux dernières semaines. Et avec la fin de semaine allongée que j’ai prise, j’ai vraiment eu l’impression de rentrer de vacances ce matin.

Ça y est, j’ai un deadline. En fait, j’ai demandé un deadline. Parce que moi, si on ne me donne pas de limite, j’ai tendance à traîner de la patte. Et puis, je devrai éventuellement redéfinir mon mandant à long terme et pour le moment l’état des lieux prend tout mon temps. Si je veux le terminer ET être efficace dans un quelconque partenariat, je ne dois pas mener tout ça de front.


Cette semaine en théorie, je dois commencer à remplir mon premier rapport semestriel – pas que cela fasse six mois que je suis là, les dates sont fixées par le bailleur de fonds, pas par mon petit mandat personnel. Je me demande bien ce que je vais y mettre et comment je vais justifier ma présence ici. Entre les cafouillages institutionnels et les personnages caractériels, je n’ai pas beaucoup d’éléments à inscrire à la case ‘résultats’ de la GAR (gestion axée sur les résultats). En fait, je n’ai même pas de cadre logique ou de mandat précis à évaluer. Je sens que je vais devoir consulter des instances supérieures pour éclaircir tout ça.


Vous constaterez à la lecture du dernier paragraphe que le développement et la coopération ont leur vocabulaire propre que le coopérant-volontaire se doit de maîtriser lorsqu’il s’agit de justifier son travail et l’utilisation des fonds publics qui lui sont attribués.


Dans mon cas personnel, je m’en excuse chers contribuables, les fonds utilisés jusqu’à maintenant n’ont pas véritablement porté fruit. Mais je suis la première à trouver la situation aberrante, alors j’y travaille, j’y travaille…

5 commentaires:

  1. Anonyme12:26 p.m.

    Est-ce que ton patron lit ton blogue ? ;)

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  2. hum... peut-être? je vais vérifier. et m'assurer d'enlever toute référence à mon employeur dans mes chroniques.

    mais de toute façon, mon employeur est au courant de la situation...

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  3. ça y est, je ne mentionne plus mon employeur dans aucun de mes posts.

    Ceci dit, je ne crois pas que ce soit une critique dudit employeur que mon dernier message, juste une bête exposition des faits.

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  4. L'important n'est-il pas de rester lucide ?
    Et puisque votre coopération est une "love affair", essayez de garder les pieds sur terre au boulot !
    (petits conseils sans prétention d'un ancien coopérant)
    http://perso.orange.fr/gelambre

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  5. mr Gelambre,

    Ravie de vous trouver parmis mes lecteurs, mais je tiens à spécifier que la Love affair, c'est une histoire entre un grand-père et sa petite fille et non une histoire entre la coopération et moi.

    La coopération internationale, c'est bien des choses, mais c'est loin d'être une love affair. C'est le genre de boulot qui se charge bien de nous garder les pieds sur terre, même si on avait tendance à se laisser flotter, ce qui n'est pas trop mon cas par les temps qui courrent, enfin, je crois...

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