Ce matin, avec une collègue, je devais faire une opération de PR pour mon ONG à la Journée internationale des volontaires. Nous devions théoriquement nous tenir derrière un petit kiosque que nous avions décoré avec goût, avec des logos partout, en portant des t-shirts aux couleurs de l’organisation et avec plein d’informations à partager. Pas mon activité préférée, mais bon, ça change du train train et ça peut être sympa, tant que ce n’est pas constant.
Un échec sans nom, principalement à cause d’une organisation défaillante, ou en tout cas qui a perdu le contrôle de la situation.
Quelques minutes avant l’arrivée des officiels, un troupeau d’étudiants entre 10 et 15 ans ont envahi la salle, un véritable tsunami humain, aucun contrôle, aucun civisme et pour seuls mots à la bouche ‘Je peux prendre ? C’est pour moi ?’. En moins de deux minutes, notre belle présentation avait disparu et la cacophonie était totale. Quelques scouts les ont fait sortir avant l’arrivée des officiels, on a réussi à faire un genre de remise en forme des kiosques. Les officiels sont venus, ont fait le tour de la salle en trois minutes en ayant pour seuls mots à la bouche ‘Je peux prendre ?’.
Nous avons ensuite enlevé tout ce qui avait vaguement l’air d’un papier à distribuer (enfin ce qui en restait) et nous avons affronté les deuxième et troisième vagues de jeunes avec pour seules armes notre patience, qui commençait à être très limitée, et des outils de sensibilisation sur la lutte contre la violence faite aux femmes. Nous avons donc pris la boîte à image (un gros cahier à spirale avec des mises en situation) et fait des micro-séances de sensibilisation. Question de contrôler un peu les foules et d’atteindre un simili objectif de visibilité de l’organisation.
Dès qu’il y a eu un creux, sans concertation, mais d’un même mouvement, toutes les organisations présentes ont démonté leurs kiosques et ont disparu, les volontaires sur place se disant qu’on ne les y reprendrait plus.
Je ris parce que ta description est très visuelle. Je vois les vagues humaines et les mains qui s'agitent et la cacophonie des voix (c'est pour moi? c'est pour moi?). Je ris aussi à cause du son pendant que nous étions sur MSN. Il était fort à propos mais sans rapport et le quiproquo est très drôle rétrospectivement.
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