28 avril 2010

La trouvaille du jour


Un bonhomme de neige. Trouvé devant une garderie. Il m'a fait sourire. Les enfants sont toujours contents de la neige, la Mamoizelle la première.

21 avril 2010

Analphabète du pyjama

La plupart des pyjamas de la PtiteMiss sont comme tous les pyjamas de bébinette au monde: plein de boutons pressions. Le but c'est d'enligner les toupitis boutons les uns en face des autres de façon à ce que chaque bouton ait son ami et qu'il n'y ait pas de boutons solos. Il faut faire très attention au piège de l'entrejambe où l'on se retrouve avec 3 boutons à aligner de façon précise pour que ça ait l'air de quelque chose.

Pas moyen. Même quand la PtiteMiss est calme et contente, je dois m'y reprendre au moins une fois. Quand elle gigote, que ce soit de contentement ou de colère, le défi est souvent trop grand et j'abandonne - ma fille est boutonnée en jalouse jusqu'à ce qu'elle se calme, ou plus souvent, jusqu'au prochain changement de couche.

Mon pyjama préféré: celui avec une fermeture éclair que M-C m'a donné, pour aller avec le petit chandail à 1 bouton qu'elle a tricoté. Simple et efficace!

20 avril 2010

Une odeur de printemps

... ou d'été.

Il y a des odeurs qui ne sont pas possibles en hiver. On les oublie pendant de longs mois et leur existence même disparaît de notre mémoire olfactive. Et quand on les retrouve pour la première fois au printemps, c'est comme les feuilles dans les arbres, c'est à la fois surprenant et tout à fait normal.

Hier, à la fin de la journée alors que la PtiteMiss et moi allions cueillir la Mamoizelle à la garderie, la pluie s'est mise à tomber sur l'asphalte chaude. L'asphalte n'était pas très chaude et la pluie pas très intense, mais l'odeur était là quand même. J'adore cette odeur. C'est une odeur de ville qui n'a rien à voir avec celle de la pluie dans une forêt au début de l'orage. C'est une odeur d'ici qui ne ressemble en rien à l'odeur d'une averse sur Niamey.

J'aime les odeurs de pluie.

19 avril 2010

Pourquoi les avions ne volent pas?

Enfin, quelqu'un qui explique en peu de mots, mais très clairs, pourquoi les avions ne peuvent pas voler dans les cendres volcaniques, qui n'ont de cendres que le nom, apparemment. Les explications de Valérie Borde :
L’effet des cendres sur les avions est bien connu et potentiellement dévastateur. La cendre des volcans est faite de particules très fines mais dures, qui ressemblent plus à du sable fin qu’à la cendre d’un feu de bois. Elle peut facilement décaper la peinture des avions. Quand elle entre dans les moteurs, la cendre ramollit au contact de la chaleur et se vitrifie (elle est surtout faite de silice, comme le verre), d’où le risque bien réel d’étouffement des moteurs.
Et voilà, maintenant on sait. Quelqu'un parmi vous qui est cloué au sol par les caprices de Dame Nature?

16 avril 2010

Ça va venir

Les premières semaines avec un bébé sont un peu euh... désorganisées. Même quand on a le bébé le plus zen que la terre ait porté, on ne contrôle pas grand chose et on a du mal à prévoir quoi que ce soit. Dormir en même temps que le bébé, ces jours-ci, ça veut dire dormir jusqu'à 11h le matin, une sieste dans l'après-midi, rester debout jusqu'à 1h ou 2h du matin et rebelote. Disons que ça ne cadre pas exactement avec l'horaire d'une Mamoizelle de 4 ans, qui a heureusement un papa qui la tient occupée.

Mais à trois semaines de vie, la maman en a un peu marre de vivre comme une ado et trouve que 11h, c'est quand même la moitié de la journée. En fin de semaine, je vais donc faire un effort pour vivre sur le même fuseau horaire que le reste de la smalah, quitte à reprendre le rythme décalé dès lundi.

Souhaitez-moi bonne chance, déjà une journée sur les deux, ce serait un succès.

11 avril 2010

Vies passées

En fait, on a déjà tous eu une vie de chat.

J'ai toujours trouvé que les nourrissons sont d'abord des tubes digestifs, mais je me rends compte ce soir, qu'en fait, ce sont des chats.

10 avril 2010

L'image de soi

J'imagine que si l'on pouvait tous dessiner à la perfection, notre autoportrait de plein pied ne ressemblerait jamais tout à fait à ce que l'on est vraiment. Nous avons tous une image de nous même qui correspond plus ou moins à la réalité, mais avec laquelle on se forge notre place dans l'espace. Une image qui change pour tous à l'adolescence, les filles avec ces courbes qui se développent, les garçons avec cette voix qui changent et ces bras qui sont toujours un peu plus longs que ce qu'ils semblent avoir en tête.

Un fois adulte, l'image que l'on a de soit est relativement fixe, ou elle se modifie lentement, car les changements sont moins radicaux.

Quand une femme décide d'avoir des enfants, en plus de remettre sa vie en question, de devenir responsable d'un autre être vivant et de sacrifier ses nuits (entre autres), elle remet aussi en jeu son image d'elle-même de façon répétée sur une courte période de temps.

En ce qui me concerne, cette remise en question de mon image a été plus difficile pour cette deuxième grossesse que pour la première. Toute la nouveauté de la grossesse était éventée. Ne restaient que les changements, la bedaine. Les dernières semaines, mon reflet dans une vitrine suffisait à me faire faire la grimace. La venue de l'enfant ne règle pas tout, loin de là, c'est une autre image qui doit se gérer, celle des gros seins (que dis-je, immenses!), du ventre qui n'est plus énorme, mais pas celui qu'on avait avant, des hanches qui ne rentrent toujours pas dans nos jeans, des abdos aux abonnés absents, une forme physique minimale, même quand on se sent d'attaque, des règles pour la première fois depuis 9 mois (on ne le dit pas assez, c'est quand même un des gros avantages de la grossesse), etc.

J'imagine que dans quelques semaines, je me serai refait une image de moi qui correspond un peu plus à la réalité, mais pour le moment, j'ai encore du mal avec le miroir, les vêtements, les regards des autres, même les compliments sur ma taille si rapidement retrouvée - comme j'avais du mal avec la "belle bedaine" des derniers mois.

Un conseil aux nouvelles mamans: faites-vous faire une tête à votre goût avant d'accoucher. Je n'ose pas penser à mon moral si, en plus, j'avais une moppe sur la tête. Cette coupe de cheveux a été, de loin, la meilleure initiative des derniers mois. Je suis sûre que j'aurais eu un "baby blues" plus sévère si cela non plus n'avait pas correspondu à cette image de moi à laquelle mon cerveau compare mon reflet. Ne riez pas! Je suis sûre de ce que j'avance.

07 avril 2010

Un jardin qui disparaît

Le deuxième voisin est un vieil Italien connu dans le quartier pour être surtout un vieux grognon. Les ballons qui tombent dans son jardin sont condamnés. Il engueule copieusement tous les gamins qui passent trop proche de sa clôture. Il a l'air d'avoir 80 balais et il profite du moindre rayon de soleil sur une chaise au milieu de son jardin. Il bine lui-même ce fameux jardin, avec des superbes plants de tomates, tous tuteurés avec de vieux bâtons de hockey. Un petit coin de campagne au milieu de la ville, un petit jardin italien montréalais classique, entretenu avec dévotion depuis des décennies. Ça lui prend 30 minutes pour se rendre à ses plants de tomates, mais il fait lui-même le travail. Une figure emblématique dans le quartier.

La fin de semaine dernière, mon Chéri et moi regardions les deuxièmes voisins (fils) abattre un arbre et défaire le jardin, enlever les bâtons de hockey. Le vieux ne profitait pas du soleil, pourtant radieux.

Le vieux est mort. Et son jardin avec lui.

06 avril 2010

le printemps?




Petite marche sur le Mont-Royal un lundi de Pâques - c'est pôk, comme le dit la Mamoizelle. L'air sentait le printemps, mais les arbres nous rappelaient qu'il n'est pas encore tout à fait installé.


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Plus de photos sur Flickr. Et celles qui sont ici y seront rajoutées demain.

02 avril 2010

Soirée de printemps

Il fait beau et chaud ce soir sur Montréal. Dans la ruelle, il y a au moins 3 balcons où les barbecues fonctionnent et où ça discute fort autour d'une bière.

Ce soir, j'ai aussi envie d'une bière et d'une cigarette avec des amis, sur un balcon, une terrasse. Ou d'une marche en ville à regarder les gens. Mais, si je ne suis plus enceinte, je suis tout de même la seule source de nourriture d'une enfant d'une semaine.

Je vais quand même aller m'assoir sur mon balcon, avec un verre de jus et mon Chéri.