Photos: Jean-Guy Hamel
Cette année, la saison des pluies a commencé avec retard. Elle s'est aussi terminée rapidement. Il a beaucoup plu aux mois de juillet et d'août. Mais il ne suffit pas d'accumuler les millimètres d’eau, il faut aussi les répartir convenablement.
Le mil et le sorgho, qui sont des céréales rustiques, bien adaptées aux conditions difficiles du Sahel, ont tout de même des exigences minimales afin d’atteindre la maturité. S’il pleut trop, les racines peuvent pourrir. Si les pluies du début de la saison sont trop éloignées les unes des autres, les semences vont germer, puis sécher. Il faudra alors réensemencer les champs, avec tous les coûts en temps, en travail et en argent que cela implique. Si les pluies se raréfient trop tôt, le mil en fleurs ne fructifiera jamais, les plants ne mûriront pas et la récolte n’aura pas lieu.
Dans un pays aussi grand que le Niger, dans une région où les microvariations climatiques abondent, il est difficile de généraliser les observations. Dans les dernières semaines, j’ai visité quelques champs dans la région de Niamey. J’ai rencontré des gens qui étaient allés vers le nord et l’ouest. J’ai entendu des rumeurs sur ce qui se passe à l’est.
Il semblerait que, dans l’est du pays, les récoltes n’augurent pas trop mal. Dans ces régions, les paysans sèment à sec (avant la première pluie), le mil peut donc profiter de chaque goutte d’eau disponible. Si le froid vient rapidement, les demandes en eau des plants diminueront, le mil pourra mûrir et la production devrait être relativement satisfaisante, selon les standards locaux. Les nuits commencent déjà à rafraîchir, l’espoir est encore permis.
Dans l’ouest et le nord-ouest, il est très difficile d’être aussi enthousiastes. Les pluies se sont arrêtées au début septembre et, depuis, il a fait très chaud. Les épis en fleurs sèchent sur pieds, sans former les grains, sans mûrir. La récolte est fortement compromise. À vue de nez, dans les champs que j’ai visités, les agriculteurs ne récolteront pas plus de 30% de ce qu’ils ont semé.
Tout le Niger espère que la crise alimentaire de 2005 ne se répétera pas en 2008, mais le doute est là.
Les ONG internationales qui ont créé des systèmes d’alerte précoce ne sont pas encore en mesure d’évaluer la situation. Peut-on se fier aux rumeurs? Combien de temps doit-on attendre avant de réagir et de mettre en place un réseau de distribution de vivres, sachant que les interventions de ce type sont coûteuses (en argent, bien sûr, mais aussi en déstabilisation des marchés locaux en cas de mauvaise intervention), mais plus efficaces et moins chères lorsque planifiées à l’avance? Certaines grandes ONG spécialisées dans la réponse de crises sont de retour et mènent leurs propres enquêtes.
Les paysans, qui ne se sont pas tous remis de la saison 2004/2005, s’inquiètent.
Le mil et le sorgho, qui sont des céréales rustiques, bien adaptées aux conditions difficiles du Sahel, ont tout de même des exigences minimales afin d’atteindre la maturité. S’il pleut trop, les racines peuvent pourrir. Si les pluies du début de la saison sont trop éloignées les unes des autres, les semences vont germer, puis sécher. Il faudra alors réensemencer les champs, avec tous les coûts en temps, en travail et en argent que cela implique. Si les pluies se raréfient trop tôt, le mil en fleurs ne fructifiera jamais, les plants ne mûriront pas et la récolte n’aura pas lieu.
Dans un pays aussi grand que le Niger, dans une région où les microvariations climatiques abondent, il est difficile de généraliser les observations. Dans les dernières semaines, j’ai visité quelques champs dans la région de Niamey. J’ai rencontré des gens qui étaient allés vers le nord et l’ouest. J’ai entendu des rumeurs sur ce qui se passe à l’est.
Il semblerait que, dans l’est du pays, les récoltes n’augurent pas trop mal. Dans ces régions, les paysans sèment à sec (avant la première pluie), le mil peut donc profiter de chaque goutte d’eau disponible. Si le froid vient rapidement, les demandes en eau des plants diminueront, le mil pourra mûrir et la production devrait être relativement satisfaisante, selon les standards locaux. Les nuits commencent déjà à rafraîchir, l’espoir est encore permis.
Dans l’ouest et le nord-ouest, il est très difficile d’être aussi enthousiastes. Les pluies se sont arrêtées au début septembre et, depuis, il a fait très chaud. Les épis en fleurs sèchent sur pieds, sans former les grains, sans mûrir. La récolte est fortement compromise. À vue de nez, dans les champs que j’ai visités, les agriculteurs ne récolteront pas plus de 30% de ce qu’ils ont semé.
Tout le Niger espère que la crise alimentaire de 2005 ne se répétera pas en 2008, mais le doute est là.
Les ONG internationales qui ont créé des systèmes d’alerte précoce ne sont pas encore en mesure d’évaluer la situation. Peut-on se fier aux rumeurs? Combien de temps doit-on attendre avant de réagir et de mettre en place un réseau de distribution de vivres, sachant que les interventions de ce type sont coûteuses (en argent, bien sûr, mais aussi en déstabilisation des marchés locaux en cas de mauvaise intervention), mais plus efficaces et moins chères lorsque planifiées à l’avance? Certaines grandes ONG spécialisées dans la réponse de crises sont de retour et mènent leurs propres enquêtes.
Les paysans, qui ne se sont pas tous remis de la saison 2004/2005, s’inquiètent.
les girafes, elles ne mangent pas les céréales dans les champs?
RépondreEffacerNon, pas beaucoup, seulement si les arbres sont dégarnis. Le mil pousse au moment où tout le reste est vert aussi.
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