28 décembre 2008
Abonnés absents
Mais je ne crois pas que mon chéri ait longtemps à attendre avant de se jeter dedans à son tour, je devrais finir le premier d'ici deux jours, si j'arrive à me contrôler. Sinon, je pourrais très bien passer une autre nuit blanche...
25 décembre 2008
21 décembre 2008
20 décembre 2008
Amélioration esthétique
14 décembre 2008
Fous afez... Fous afez gagné
On était deux sur trois à dormir devant la tivi (je crois que le décalage horaire est contagieux), pendant que la troisième se servait de la masse obtenue comme mur d'escalade.
Mais quand même, j'ai modifié mon horaire de soirée pour faire entrer cette tradition dans mon planning. Oh Joy.
12 décembre 2008
tic tac tic tac tic tac
Le calendrier de l'avent personnalisé de la Chipounette est plein. Le grand jour est demain.
Soir.
Il va encore falloir la faire patienter jusque-là, mais quand même.
On est tu ben!
Il a grêlé aussi, puis il y a eu du verglas.
Et je regarde tous ces gens armés de pelles, de balais, de grattoirs. Et je jubile.
On est tu ben pas de char!
11 décembre 2008
Ready? Set. Go!
- Chipounette, tu as ton sac?
- vi
- Oui, mais t’es pas habillée. Tiens, une paire de bobette. Tu veux la robe bleue ou rouge?
- Bleue!
- Quelle surprise… Mets tes tapettes et monte dans la voiture, on s’en va à la garderie.
- Bye bye!
Départ pour la garderie, décembre 2008, Montréal :
- Chipounette, viens t’habiller.
- Moi ze mets la musique.
- Je veux bien, mais tu mets quoi? Des pantalons ou une robe?
- Les pantalons
- Les jeans ou les bruns?
- Les jeans.
- Tiens.
- Non, c’est celle-là moi ze veux.
- Bon tiens, mets ce chandail-là avec, c’est joli.
- Oh oui, c’est zoli.
- Hey miss, arrête de te tortiller, habille-toi.
- Ze veux rester dans mon pyzama…
- Non. Viens ici que je te mette tes bobettes. Wow. On a mis les jeans aussi! Où tu vas? Viens mettre ton chandail.
- Moi ze veut de l’eau.
- Tiens. Viens mettre tes salopettes.
- C’est pas les salopettes, c’est les pantalons de neize!
- As you wish, embraye. Où il est ton foulard?
- Dans ma manc’e
- Non, regarde ya juste ta tuque.
- Ze sais pas.
- Bon, mets celui-là. Ton manteau, non pas comme ça, où tu vas? Viens ici. Bon, voilà.
- Noooon. La tuque est lalenvers maman!
- Oui, mais quand même, tu l’as mise toute seule. Bravo. Voilà, c’est mieux comme ça. Tes bottes maintenant. Non pas ce pied-là. L’autre pied. L’autre pied, j’ai dit. Tiens-toi debout. Accote-toi pas sur moi, je vais te laisser tomber. Aller, pousse au fond. Et l’autre. Bravo, t’es bien au fond de la botte?
- Vi. L’est où mon sac à dos?
- Tiens. Non Miss, on reste sur le tapis avec les bottes. J’ai une idée : descends les escaliers, je m’habille pis je te rattrape.
- Maman, il faut mettre mes mitaines bien. Le pouce il est pas dans sa maison!
- Descends, on va s’occuper de ça dehors.
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C’est moi où c’est plus compliqué l’hiver?
08 décembre 2008
Tabaski
C'était sans compter sur la garderie. D'origine algérienne, la famille au complet a pris congé aujourd'hui pour l'Aïd el Khebir. Quand je suis arrivée à 16h30 pour chercher la Chipounette, on m'a fait asseoir, on m'a servi du thé à la menthe bien chaud, bien sucré et on m'a servi des pâtisseries aux amandes, des noix et des dattes. Tout ce qu'il faut pour souligner la fête.
Il ne manquait que le mouton. Apparemment, il aurait fallu aller jusqu'à Trois-Rivières pour avoir le droit de faire le sacrifice, alors ils ont passé leur tour cette année.
Ça m'a vraiment fait plaisir de fêter un peu avec eux, même si j'étais intimidée. C'est l'esprit d'accueil et de partage de la fête qui me plaisent et que j'ai reçus ce soir.
User friendly, pas nécessairement plus simple
J'ai une belle machine et une super imprimante qu'on m'a donnée il y a un certain temps et qui vaut plus cher que ce que je peux payer pour une imprimante. Mais je ne peux pas utiliser cette dernière avec ma belle machine. C'est qu'il ne sont pas exactement de la même génération, vous voyez.
J'ai tout essayé, j'ai passé trop longtemps au téléphone avec un technicien qui a, lui aussi, épuisé ma patience. J'ai fait le tour de mes connaissances informatiques, j'en ai même acquis de nouvelles, mais rien n'est venu à bout de cet entêtement électronique. J'ai dû résister à l'envie de tout garrocher au bout de mes bras.
J'ai même essayé de les présenter formellement: Monsieur l'ordi, voici votre imprimante, Madame l'imprimante, voici votre ordi. Un minimum de coopération nous serait nécessaire si on veut réussir à être un tant soit peu efficace.
Rien à faire. Quelqu'un peut m'aider?
06 décembre 2008
Une nouvelle machine
Je vais me la mettre à la main cette semaine: les photos, les apparences, les favoris, les petits programmes qui font de la machine d'usine un outil personnalisé. Heureusement qu’il y a maintenant la possibilité de faire différentes sessions, ça évite une certaines catégorie de conflits de couples. Pas besoin de demander à l’autre de ramasser ses bas sales virtuels.
Une dernière semaine de célibat est un excellent moment pour s’adonner à de telles occupations. Et voilà mes belles résolutions sur les heures de coucher raisonnables qui viennent de partir en fumée.
04 décembre 2008
Blogguer
Bref, je ne blogue plus beaucoup. Pas que je n'ai pas d'idées, j'ai encore mon petit cahier qui se remplit d'idées, et d'idées qui traînent depuis le Niger. C'est juste que mon temps n'est pas organisé de la même façon. Et je n'ai pas encore retrouvé le moment où je pourrai facilement écrire au quotidien.
Ça viendra j'imagine parce que ça commence quand même à me manquer. Une histoire à suivre. Restés abonnés à vos fils rss (si tant est que certains d'entres vous y aient recours pour venir me voir), je retontirai au moment le plus inattendu!
25 novembre 2008
18
Mais c'est surtout le nombre de jours qui restent avant l'arrivée de mon chéri de ce côté-ci de l'océan. On y a tellement travaillé que j'ai du mal à croire que c'est pour de vrai.
Je ne sais pas qui, de la Chipounette ou de moi, aime le plus mettre un petit collant chaque soir sur le calendrier 'Papa s'en vient' que j'ai mis sur sa porte de chambre. Comme un calendrier de l'avant, mais personnalisé.
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Je crois que demain je commence à travailler. J'y reviendrai.
24 novembre 2008
La lune appelle la terre
J'ai rarement accès à internet et aux merveilles de la technologie plus de 15 minutes à la fois, ce qui me permet tout juste de régler les urgences courriels et le tintouin apparenté. C'est surprenant le temps que ça peut prendre les 'communications' finalement.
Je reviendrai, pas de soucis.
17 novembre 2008
parenthèse
Take care
13 novembre 2008
Des trésors de patience
Seulement, il y a des jours, comme aujourd’hui, 13 novembre 2008, où toutes les réserves de patience doivent être mobilisées, étirées, renouvelées et où l’enfant finit par se coucher de bonne heure parce que la maman n’en peut plus. Je ne sais pas si c’est parce que je suis particulièrement fatiguée, parce que ça fait un mois que je suis maman à la maison, parce que j’ai trop de choses à faire, parce que j’ai mal au dos, parce que j’ai 1000 soucis, parce que ça fait plusieurs semaines que la petite réclame d’aller à la garderie sans y avoir accès, parce qu’elle s’ennuie ou juste parce que ma Chipounette de moi avait décidé de me rendre la vie insupportable. Un savant mélange de tout ça, à n’en pas douter.
Disons que ça a commencé à m’épuiser quand j’ai découvert qu’elle profitait du fait que je lavais tous les plats de plastique de la maison qu’elle avait enduits d’agent de rinçage pour aller manger les tires Sainte-Catherine dans mon sac à dos dans le fond d’un garde-robe. Toujours, mais alors là TOUJOURS se méfier du silence, il apporte tout sauf la tranquillité. Un moulin à paroles (intelligibles ou non) qui se tait n’augure rien de bon.
De bêtises en caprices et de pagailles en crises, j’ai fini par prendre le parti de l’humour, parce que sinon c’est pas tôt qu’elle se couchait, c’est hyper tôt. De ne pas être seule avec elle à l’heure du souper a énormément contribué à rehausser mon moral. Ça, pis le fond de bouteille de rouge que j’ai partagé avec mamaman.
Il y a deux types de personnes que j’admire du fond de mon âme à la fin d’une telle journée : les parents seuls et ceux qui s’occupent des jeunes enfants pour gagner leur vie, profs et éducatrices de garderies en tout genre.
11 novembre 2008
Toupie et Binou
Je les aime bien ces personnages, ils ont plein d'histoires 'dans leurs têtes'. Et le fait que ce soit Marc Labrèche qui fasse la voix de Toupie (le seul personnage à parler dans la série) et qu'on puisse détecter une certaine dose de son humour dans le propos rend le tout beaucoup plus agréable. Parce qu'en général, je n'ai pas vraiment de patience pour les programmes pour enfants mièvres et les voix sirupeuses.
10 novembre 2008
le bout du tunnel
Il y de la lumière au bout du tunnel, on espère que ce ne sera pas un train.
J'ai plein d'autres expressions toutes faites du même genre qui me viennent en tête, mais celle-là était une des favorites de mon papa: de l'espoir oui, mais sans oublier qu'il peut être déçu. N'empêche, une gamine de 5 ans la veille de Noël, vous savez de quoi ça a l'air? Même combat!
06 novembre 2008
Une tornade
Il me reste bien sûr des milliers de choses à faire avant de me coucher, comme vient de me le rappeler si justement mamaman qui se farcit une fois de plus les instabilités géographiques de sa fille. J'aurais aimé ne rien faire ce soir, mais ce sera pour euh... une autre fois.
05 novembre 2008
Le venti
Le son d’un venti qui grince dans une pièce silencieuse, un peu poussiéreuse, sous la lumière d’un néon*.
C’est le son le plus glauque que je connaisse.
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* Il pourrait clignoter, mais contrairement au venti, qui est essentiel, le néon qui clignote est rapidement éteint.
04 novembre 2008
Qu’une envie
Je n’ai qu’une envie : arrêter d’être efficace. M’écraser dans un coin, lire des bouquins, un peu nuls de préférence, pour être bien sûr de ne penser à rien, manger des biscuits et prendre une pause. Je le fais un peu, mais je n’ai pas les moyens de le faire plus que 30 minutes à la fois, et vraiment, ce n’est pas ça que je cherche.
Mais je ne peux pas le faire comme je le voudrais, je ne peux pas complètement décrocher. J’ai des responsabilités familiales qui m’obligent à courir jusqu’à ce que j’aie assuré les besoins de base de tout le monde – enfin de ma Chipounette et moi pour le moment : déménagement, entrevues d’emplois, garderie, vêtements, ordi, examens médicaux et dentaires, dédouanement du fret aérien, débriefing de mon contrat de deux ans qui vient de finir, paperasse de retour en sol canadien, attente de réponse pour l’immigration, pour n’en nommer que quelques-uns.
Quand tout sera plus ou moins installé, je vais prendre toute une journée juste pour moi. Une journée de semaine, où la Chipounette sera enfin ‘à l’école’, où je vais juste faire ce que j’ai envie de faire, pas d’obligations, rien. Peut-être un cinéma, un livre, un dîner avec une amie, un après-midi à bouquiner sans rien acheter. Je ne sais pas ce que ce sera, mais l’idée de me ‘payer’ une telle journée me fait tenir tous les rushs des dernières semaines, et tous ceux qui viendront ensuite. Juste une petite pause, un arrêt, pour mieux continuer.
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Président Obama. Excellent. Bonne chance Monsieur, parce que vue d'ici, la côte est pas mal raide à remonter.
03 novembre 2008
Ordinateur
J'ai fait le tour, j'ai comparé les prix, j'ai posé toutes mes questions. Et là je ne sais plus du tout ce que je veux. Mais je vais devoir prendre rapidement une décision parce que je ne crois pas pouvoir survivre très longtemps sans ordi, ne serait-ce que parce qu'il va falloir que je me remette sérieusement à chercher du boulot dès la semaine prochaine. Enfin, peut-être pas, mais je ne dois pas vendre la peau de l'ours... blablabla.
Pfffff.
01 novembre 2008
Halloween
Mais la Chipounette a adoré le concept de se faire donner des bonbons par poignées sans avoir à le demander. Maintenant, elle rouspète un peu contre le rationnement drastique imposé par sa méçante méçante maman.
30 octobre 2008
Intense
29 octobre 2008
Pile poil
La balance de mon chéri, ce n'est peut-être pas de la haute technologie, mais au moins elle est précise! Les pesolas (façon) sont les meilleures.
28 octobre 2008
Photos
Petit plaisir
C'est la première fois depuis tellement longtemps que j'ai oublié la dernière fois que j'ai mis les pieds chez la coiffeuse. C'est plus long que la coupe au clipper, mais c'est beaucoup plus satisfaisant, ne serait-ce que parce qu'elle m'a lavé les cheveux avant de commencer. C'est la meilleure partie de la visite selon moi. Le petit massage de tête trop sympa avec des shampoings qui font 10 fois plus de mousse qu'à la maison et qui ne sentent pas pareil.
Quand je vais être une tite vieille à la retraite, moi aussi je vais aller me faire faire un brushing toutes les semaines, juste pour que la charmante jeune fille me lave les cheveux. Mais je vais être polie, je n’arriverai jamais avec le cheveu gras, promis.
27 octobre 2008
Ce n'est pas parce que c'est joli que c'est bien
Une fois que le striga est entré dans un champ de mil, il n'y a plus rien à faire. Cette plante parasite ruine les cultures et produits des milliers de graines microscopiques par an. Seule une alternance des cultures peut peut-être sauver un champ. Mais idéalement, il faut faire cette alternance avant son apparition, ce que les agriculteurs nigériens ne font pas, ou si peu.
La jacinthe d'eau a envahit le monde parce que ces jolies fleurs asiatiques paraissaient bien dans les bassins d'eau des jardins des colonisateurs.
Elle est tellement efficace et si peu comestible qu'elle envahit tous les plans d'eau de cette planète, consommant tout l'oxygène disponible et tuant toute vie aquatique. La seule chose qu'on peut vraiment faire avec, c'est du compost, pas seule, pas le meilleur. On peut la brûler aussi, mais il faut la transformer avant, disons qu'elle contient surtout de l'eau.
26 octobre 2008
Define: retour
Oui, j'ai un appart, mais il est vide et personne ne va le préparer pour mon arrivée. Oui, j'ai un boulot, j'ai aussi une entrevue, mais je n'ai pas de garderie, d'horaire, je n'arrive pas à avoir de certitude. Oui, je sais que mon conjoint arrivera sous peu (aussi peu que possible s'il vous plaît, monsieur l'agent d'immigration), mais il n'est pas là pour m'aider, là, maintenant où tout est un chaos absolu. Il n'est pas là non plus pour border sa fille le soir et lui dire que ça va aller, qu'on va avoir une maison à nous bientôt et qu’il est là pour elle. Et ça le fait ch... encore plus que moi.
Bien sûr je retrouve famille et amis, mais c'est ma vie qui est en suspens, pas la leur. Ils ont une routine qu'ils doivent respecter. Certains sont plus ouverts que d'autres, plus compréhensifs pour le capharnaüm dans lequel je suis, pour les paroles que j'ai du mal à donner, pour les engagements que j'essaie de prendre mais que j'ai toujours peur de ne pas pouvoir respecter. J'ai de la chance, je suis bien entourée et les gens sont patients. C'est tout ce que je demande au fond de la patience, le reste viendra.
Revenir, après deux ans de quotidien dans un monde complètement différent, si ce n'est qu'il est aussi peuplé d'êtres humains, c'est retrouver des habitudes et des écueils un peu oubliés. C'est génial de se servir de l'argent plastique et de ne pas avoir à se promener avec des grosses sommes de liquide sur soi, mais c'est plus facile de dépasser son budget. C'est excellent la bouffe qu'on n'a pas mangée depuis trop longtemps (hummmmm, saumoooon), mais c'est facile de trop manger par gourmandise. C’est tentant de décrocher et de prendre un break, mais il faut être véritablement installée avant. Et mettre du pain sur la table.
Et puis, il faut aussi préparer l'arrivée de mon chéri. J'aimerais ça qu'il soit déjà là, mais je suis aussi contente de pouvoir préparer un peu son arrivée, comme il l'a fait pour moi quand je suis retournée à Niamey. Il n'a jamais mis les pieds de ce côté-ci de l'Atlantique, il arrivera en début d'hiver, le pire moment pour rencontrer ce pays. Je veux faire en sorte qu'il trouve un environnement le plus confortable possible. Il faut que je lui achète des bas de laine, que je repère les endroits où il pourra se choisir des vêtements chauds à son goût, que j'aie un minimum vital pour lui lors de son arrivée. Je ne sais pas si notre appart sera froid ou pas. Moi-même, qui suis d'ici, je trouve ça dur d'avoir froid alors que je suis à l'intérieur. Je prends du temps à retrouver mes réflexes, c'est bon que je les reprenne avant son arrivée, ça sera plus facile de les lui expliquer.
J’ai l’impression d’être rentrée depuis des mois. Et hier matin.
24 octobre 2008
J'ai un vice à assouvir
En deux ans - bon, probablement quatre si on calcule le fait que je n'ai pas pu véritablement assouvir mon vice pendant ma grossesse, ni pendant ma première année au Niger - dans chacune des séries que je suis, il y a eu au moins 1 nouvel album. Pour ne pas dire 12 dans la collections Arcanes et 6 ou 7 dans celle de Sillage. Juste en faisant un tour rapide de l'Imaginaire, j'ai compté une trentaine de BD qui manquent (cruellement) à ma collection, et ce, sans regarder ce qui est nouveautés.
Pour faire le décompte exact de tout cela, je devrai attendre de déballer mes boîtes. Ensuite je crois que je ferai une wishlist sur un site de vente de livre et comme ça, si de généreux donateurs passent par ici et veulent aider une pauvre coopérante de retour et sans un rond à répondre à un besoin essentiel (hum...), ils pourront le faire sans même se déplacer. Wishfull thinking, mais qui n'essaie rien n'a rien.
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Parlant de boîtes, je n'ai toujours pas choisi de date de déménagement, mais le gars du cable va venir faire ses micmacs le 15 novembre. Est-ce une date limite? Vais-je faire refaire la peinture ou garder ça orange pas vraiment brûlé dans le salon? Comment vais-je gérer toutes ces boîtes toute seule? Qui veut une collection complète du National Geographic de 1987 (ou 1986, je ne sais plus) à 2006 (après, je les garde pour la Chipounette)?
Waï! A si falla.
22 octobre 2008
Perdue en route
Je suis dans la brume totale, sans repère, sans date fixe, sans véritable deadline. Je sais ce à quoi doit ressembler la destination finale, mais je n'ai pas la carte pour m'y rendre. Alors on va y aller à tâtons et on va sûrement finir par y arriver.
Pour paraphraser une expression que j’ai adorée à un auteur qui m’a toujours ramenée chez moi, même quand j’étais trop loin, je vais commencer par ‘renouveler les preuves de mon existence auprès des instances bureaucratiques’. Quand j’aurai recommencé à exister légalement sur ce territoire, je vais essayer de me mettre devant un calendrier. Une chose à la fois.
21 octobre 2008
en bref
15 octobre 2008
Blog Action Day – La pauvreté
La nécessité de survivre au quotidien ne permet pas d’investir dans un futur, aussi proche soit-il. L’absence d’éducation, et son pendant l’analphabétisme, limite l’accès au monde extérieur, rend difficile, voir impossible, la connaissance et l’exercice de ses droits fondamentaux.
La dépendance à une agriculture de subsistance ne permet aux agriculteurs de planifier leur année et les oblige à ‘décapitaliser’ leur économie (un gros mot pour dire vendre tout ce qu’ils ont) quand les récoltes sont mauvaises – sécheresses, attaque de criquets, inondations et autres événements climatiques amplifiés par le réchauffement de la planète.
La vraie pauvreté, celle qui colle à la peau, celle qu’il est si difficile de combattre, ne peut pas se résoudre en distribuant les billets verts. Quand j’entends qu’on pourrait nourrir la planète avec le budget militaire des Etats-Unis, j’ai envie de hurler. Car l’argent parachuté est aussi une cause du problème. Il crée une dépendance envers l’extérieur. Les vraies solutions à la pauvreté ne se trouvent pas dans les actions d’urgence ou de ‘bonne volonté’.
C’est vrai qu’il faut de l’argent pour appuyer les populations les plus démunies de la planète, mais il faut s’en servir en ayant en tête que l’objectif final de toute intervention est de devenir inutile dans un avenir plus ou moins proche. L’aide au développement qui a le plus de chance d’améliorer les chances de chacun n’est pas nécessairement celle qui est la plus populaire. Les résultats qui brillent et qui font des bonnes photos ne sont pas toujours ceux qui ont le plus d’impact à long terme, même s’ils sont ceux qui ramassent le plus d’argent. Faire pleurer les gens dans leurs salons, c’est facile un peu comme solution.
Selon moi, il y a deux choses importantes – et j’avoue prêcher pour ma paroisse, en partie. L’éducation et l’environnement. Donner des opportunités aux individus et conserver celles qui existent pour les populations.
Tout se discute, et je ne suis pas toujours bonne avec les argumentations houleuses. Mais je suis convaincue que ma réponse est là.
Questionnement
13 octobre 2008
Dernière semaine au Niger
Vous m’excuserez donc de ne pas être très assidue dans les prochains jours. Je vais publier un billet sur la pauvreté dans le cadre du Blog Action Day le 15 octobre (mercredi, mon dernier jour de boulot…). Puis, je crois qu’on se retrouvera quand j’aurai atterri de l’autre côté de ce capharnaüm. Il y a même un tas d’emplois auxquels je n’aurai pas le temps d’appliquer, faute de temps.
Je vous demande la permission de continuer à publier sur des sujets nigériens pendant quelques temps. J’ai quelques billets en banque que je n’ai pas eu le temps de saisir et qui dorment dans mes cahiers. Je vous parlerai aussi de ma réinstallation au bercail. Et quand j’aurai épuisé tout cela, je verrai bien ce que deviendra ce blog. Je ne sais pas encore. Mais je crois bien qu’il survivra à mon retour, parce qu’écrire est un besoin et que cela n’a pas de lien direct avec ma localisation géographique.
A bientôt !
Sara au Niger qui devra se trouver un autre surnom sous peu
11 octobre 2008
Un nouveau coloc!
Apparemment, la nounou et la bonne (qui n’est plus là depuis près d’un an) connaissaient son existence, mais elles se sont bien gardées de m'en parler. Elles ne pensaient pas en fait que ça pourrait m'intéresser de savoir qu'un caméléon avait élu domicile dans la haie. Je l'ai aperçu sur le sol, mais le temps d'appeler la Chipounette et de récupérer l'appareil, il avait déjà grimpé dans le citronnier.
J’ai donc essayé de prendre quelques photos, mais je n’ai pas de bon zoom sur mon appareil, alors j’approchais l’appareil de la bête et je faisais le cadrage et la mise au point sans savoir ce qui se trouvait dans le viseur. Il y a quelques bons résultats quand même.
Il n'était pas content l'ami d'avoir un public aussi enthousiaste et envahissant.
10 octobre 2008
Wow! Check la bibite!
- Maman, moi le peut le p'end?
09 octobre 2008
les frasques de la mamoiselle
08 octobre 2008
Politique
La campagne électorale américaine, vue d’ici, même en ne suivant que le site de Radio-Tralala, est tellement plus intéressante que la campagne canadienne.
Peut-être parce que j’ai déjà voté et qu’il me semblait clair que mes choix étaient limités, pour ne pas dire inexistants. Harper me donne la nausée, mais ma circonscription d’attache est bleu foncé. J’ai fait ce que je croyais possible pour lui mettre des bâtons dans les roues. What is a girl gonna do? En dehors de ça, c’est beige.
La campagne américaine mérite quant à elle d’être suivie de proche. Il y a du suspense, des implications planétaires, des rebondissements. Tout le monde a une opinion et croise les doigts pour que les démocrates réussissent à faire sortir leur vote. Tout le monde voudrait bien avoir le droit de vote dans ces élections qui influenceront toute la situation géopolitique de la planète.
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Psssit: Est-ce que vous croyez que M. Harper regrette d'avoir lancé les élections maintenant? Que toute la situation économique lui nuira le 14 octobre? I wish.
07 octobre 2008
Le lait et la pluie
Ce lait que je fais bouillir confirme lui aussi que nous avons une bonne saison des pluies. Pendant la saison sèche, le lait est clair, presque bleuté. Depuis quelques mois, il est bien gras. La couche de crème qui se forme dans la marmite, puis dans les bouteilles, nous parle de pâturages bien verts, de belles vaches grasses avec une bosse bien dodue entre les omoplates.
06 octobre 2008
Palu
Il fallait bien que j'attrape un palu deux semaines avant de partir. Remarquez, mieux vaut ici à Niamey qu'une fois rentrée à Montréal, où les médecins paniquent à la seule mention du mot "malaria".
Je me suis soignée vite parce que, vraiment, je n'ai pas le temps d'être malade.
Ceci dit c'est très étrange le palu (c'est un petit palu, à preuve, j’ai pu vous ecrire tout cela avant d’aller m’effondrer adans mon lit). Je sais que c'est différent pour chacun, mais dans mon humble cas, ça donne des douleurs très diffuses dans les veines et une intolérance aux contacts. Des étourdissements et la nausée.
Je ne sais pas si c’est à cause du palu ou des médicaments que j’ai pris pour l’abattre – ils contiennent quand même des dérivés de quinine – mais j’ai eu du mal à m’endormir et fait des rêves pour le moins étranges quand j’y arrivais.
J’ai eu la chance de faire un « petit » palu pour deux raisons, dues exclusivement à la vigilance de mon chéri. Il a d’abord voulu que je reprenne des prophylactiques au moment même où les plasmodiums envahissaient mon sang. Il ne voulait pas que je tombe malade à un moment aussi inopportun. Puis, en me voyant le corps chaud et l’énergie à zéro deux soirs de suite, il m’a demandé ce que j’attendais pour aller faire une goutte épaisse.
Je n’ai donc pas eu à vivre toutes les horreurs décrites par Ryszard Kapuscinski, même si j’ai pu voir en quoi mon état pouvait y mener, en l’absence de traitement. J’ai aussi compris pourquoi ceux qui en ont l’habitude le sentent venir. Ca ne ressemble en rien à une grippe, ne serait-ce que parce que le système respiratoire est bien le seul qui reste entièrement fonctionnel.
02 octobre 2008
Saturée
01 octobre 2008
J'ai de la chance
Mais le jour où j'ai eu besoin de tout ce monde pour revenir, le jour où j'ai demandé aux gens de m'aider pour trouver un appart, une garderie, une job, une vie en somme, j'ai eu une réponse que je n'attendais pas. Des courriels de partout, des appuis, des sites, des offres. On m'a trouvé un appart, on m'a trouvé 15 places de garderies et on m'a trouvé une job pour atterrir (je cherche encore quelque chose, mais je ne suis plus autant dans le vague!).
Un gros merci à tous ceux qui m'ont aidée, que j'aie accepté vos offres où pas, que j'aie répondu ou pas en détail à vos courriels. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me touche de vous savoir là.
29 septembre 2008
Zut
En plus, suite aux frasques de la Chipounette la semaine dernière, nous avons rangé l'ordi à la maison, question de pouvoir le vendre comme il est, déjà que ce n'est pas très glorieux.
Demain, c'est la fête du Ramadan. Je serai en congé pour de vrai et je vais en profiter pour régler certaines obligations familiales avant de partir : visites et bonjours aux tanties, principalement. J'ai fait mon pain aux zucchinis hier et mon gâteau au chocolat sera fait ce soir. Je profite des obligations pour en finir avec mon garde manger.
Je cours, à la prochaine. Argh!
27 septembre 2008
Résumé, intro, conclusion
Notre gros document sur la gestion des déchets solides ménagers à Niamey doit donc en être à la dernière mouture, puisque je suis en train de faire exactement ces sections-là. Pas que le texte entre les deux soit parfait, mais ma reponsabilité pour le moment, c'est d'encadrer le gros du travail de ces pages que les gens lisent en premier.
J'avoue que ça me met un peu la pression.
25 septembre 2008
Camouflage
La Chipounette quant à elle a deux couleurs de suces: bleues et vertes.
Vous pouvez toujours compter sur elle pour perdre ses suces dans les draps de couleur correspondante, pour être bien sûre de ne pas les trouver facilement. J'ai toujours cherché mes trucs, ça m'a toujours énervée. Maintenant je dois en plus chercher ceux de ma fille, qui elle-même de fait pas d'efforts très constructifs pour m'aider:
- Suces? Suuuuuces? suuu-uuuces?
23 septembre 2008
De la fièvre
Ici, c'est une autre paire de manche. Tout un chacun est susceptible de faire un palu, donc de la fièvre. Si quelqu'un a les mains particulièrement chaudes, on demande tout de suite un "t'es sûre que ça va?" un peu inquiet.
Bon, le fait que tout le monde se préoccupe toujours de la santé de tout le monde et sa famille, ça doit faire une différence aussi, j'imagine. J'ai l'impression que je vais devoir perdre/reprendre ceraines habitudes en rentrant, mais je ne sais pas nécessairement lesquelles.
19 septembre 2008
Et de un.
18 septembre 2008
Perte de contrôle
Oh well. Peut-être demain alors.
17 septembre 2008
J'ai besoin.
Une pour finir le travail que j'ai à faire.
Une pour me chercher un emploi.
Une pour faire mes bagages, relaxer et m'occuper de ma Chipounette.
J'ai l'impression que ça ne va pas se faire.
16 septembre 2008
Mes vieux
Il a Mansour, qui sait exactement ce que je lis et qui arrive toujours à me vendre une revue, même si c'est à crédit:
Ada, qui a eu la polio et qui vend de l'artisanat, sans jamais me mettre de pression. Vous verrez plus bas qu'il adore la Chipounette:
Et Adam (en prononçant bien le M), le bijoutier touareg qui a une théorie sur tout et qui considère que les métisses sont des êtres à part:
Faire des scéances de photos avec la Chipounette permet de faire sortir les gens de leur image. En intéragissant avec elle, ils oublient la caméra et deviennent beaucoup plus naturels. Adam et Ada s'y sont faire prendre:
15 septembre 2008
Clarifications
Cotonou est bruyante. Pour appeler ma fille, le soir vers 19h30, c'était la croix et la bannière pour trouver un endroit suffisamment silencieux pour pouvoir l'entendre et comprendre ses petits mots bien à elle. J'en avais mal aux oreilles.
L'air de la ville est pollué. Toutes ces motos qui font taxis, et qui sont aussi responsables du bruit, n'ont pas les mêmes types de filtres que les voitures. Il y a beaucoup de scooters avec des moteurs à deux temps. C'est aussi une ville portuaire, avec tous les camions de transport que cela implique pour faire circuler la marchandise vers l'intérieur du continent. Des moteurs diesel antédiluviens.
C'est humide. Je sais que j'ai beaucoup chialé, et que je chiale encore beaucoup, contre la poussière du Niger. Mais je me demande si ce n'est pas mieux que l'humidité constante, lourde, où les serviettes de bain ne sèchent jamais et prennent rapidement une petite odeur pas propre du tout. Quand on a l'habitude que tout sèche en quelques heures, on se rend compte en bougeant que ça peut aussi être un avantage de vivre au Sahel.
Voilà, j'étais quand même contente de rentrer à Niamey, retrouver ma petite famille et ma grande maison silencieuse, si ce n'est des cris de joie et de colère d'une tornade de deux et demi, qui m'a bien manquée d'ailleurs.
14 septembre 2008
Perte de temps
C'est trop facile de perdre du temps sur Flickr. Il y a sûrement beaucoup de trucs nuls, mais je n'en ai jamais vu, avec les liens, les groupes, les suggestions et toute la structure du site, on ne trouve que ce qu'on cherche.
12 septembre 2008
Ze se'se que'que soze
- Qu'est-ce que tu fais Cocotte?
- Ze se'se que'que soze!
- Quoi ?
- La pas maman dans les photos.
- Tu veux que j'ajoute une photo de moi?
- Vi.
Ce que j'ai fait. La Chipounette est contente.
11 septembre 2008
woupelaye
Ceci est donc un non-message pour vous dire que je suis vraiment débordée, mais que je pense quand même à vous et que je cherche toujours des sujets, et surtout du temps pour rédiger mes textes.
Je vais vraiment publier une si piètre excuse?
10 septembre 2008
L'époque des listes est commencée
La file des choses pressantes s'allonge, mais le temps est dur à trouver. J'ai plus de choses à faire dans ce dernier mois que dans les six premiers de mon contrat. J'adore ça, mais c'est intense!
Il va falloir que je me fasse des listes: la liste des choses à vendre, la liste des choses à donner, la liste des choses à mettre dans le fret, la liste des choses à faire avant de partir, la liste des choses à faire en arrivant, la liste des bagages, la liste des emplois où appliquer, etc.
Les faire c'est une chose, s'y tenir, c'est un autre contrat.
09 septembre 2008
Comme promis
08 septembre 2008
21h
Deux derniers commentaires sur le Bénin:
- Les Béninois ne fument pas. Ni dans les bars, ni dans les boîtes, ni dans la rue, ni au travail. Ca m'a impressionné, surtout que je ne sais pas pourquoi.
- La scène musicale locale, et culturelle en générale, est beaucoup plus vivante qu'à Niamey. Les Béninois consomment local et en font la promotion.
Je mets les photos cette semaine, je vous tiens au courant.
07 septembre 2008
La mosquée
Bref, si on se fit aux lieux de cultes, Cotonou m’a d’abord donné l’impression d’être musulmane. Ce n’est qu’après que j’ai remarqué les églises, qui n’ont pas souvent de grands clochers.
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Juste pour me contredire, je n'ai pas pris de mosquée en photo. Voici la basilique de Ouidah.06 septembre 2008
Le bois et les fruits
Le bois. Tout est fabriqué en bois dur, d’un beau rouge, bien dense, bien solide. Ca donne une impression de qualité et de richesse dans les bureaux et les maisons.
Les fruits. Et de façon moindre les légumes. Il y a des beaux fruits frais, sucrés, brillants, appétissants dans toute la ville. En face du bureau où nous sommes, il y a des kiosques, tenus par des femmes, qui donnent envie de cuisinier : ananas, papayes, pommes, bananes, mangues, oranges, carottes, tomates, zucchinis, avocats, pommes de terre, alouette.
C’est trop joli. Je crois que je vais en ramener à la maison.
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05 septembre 2008
Les femmes
Si on se fie au machisme ambiant, elles n’ont sûrement pas encore acquis une position égale à celle des hommes. Et elles ont dû se battre pour ce qu’elles ont. Mais elles ont déjà une certaine liberté de mouvement et d’association qui est loin d’être chose fait au Niger.
Les récupératrices de bouteilles du marché Dantokpa, le plus grand marché de Cotonou.
La presse
Si une radio ou une télé nigérienne exprimait le quart de la moitié du commencement des critiques à l’égard du gouvernement que j’ai entendue ici, elle serait fermée pour trois mois en moins de 15 minutes.
04 septembre 2008
Les toits
Ce qui frappe vraiment, c’est l’architecture des maisons. Ici, les toits sont toujours en angles, pour l’écoulement des eaux de pluie. Dès que l’on traverse le fleuve (Niger) qui marque la frontière, les toits changent. Ca y est, on a laissé le Sahel et ses petites cases rondes derrière.
Bon il y a des cases rondes ici aussi, mais elles ne dominent pas le paysage.
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03 septembre 2008
La ville
Il y a plus de voies goudronnées et pavées – surtout pavées. La circulation est de 3 à 4 fois plus intense. Toute la ville a l’air en construction, que ce soient les rues, les ponts, les maisons, les immeubles. Pour circuler, il faut connaître les règles, écrites et non écrites, en plus de toutes les zones de ralentissement, qui amènent leur lot de « GoSlow ». Les deux chauffeurs du projet sont définitivement des professionnels.
Il n’y a pas de taxis. Il n’y a que des zemidjans. Ce sont des motos dont les chauffeurs ont une jolie chemise jaune. Ils te font traverser la ville pour 200 francs. Ils sont des milliers. Je n’y suis pas encore montée, mais je sais que ça viendra, si je veux me déplacer le moindrement seule. Il n’y a pas d’autres options.
La ville est étendue, mais sa progression est limitée par la mer d’un côté et par la lagune de l’autre. Une partie de la population est installée dans des bas fonds, insalubres et mal desservis par les services essentiels.
Cette géographie et l’économie d’un des ports les plus importants de la sous-région, voisin du Nigéria (le pays le plus populeux d’Afrique) amènent une architecture dense et en hauteur. Il y a du béton partout.
Cotonou donne l’impression d’être toujours en mouvement. Une vraie capitale. Une vraie ville.
Ca fait du bien.
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Vue de ma chambre d'hôtel.
02 septembre 2008
Les béninois
Le fon, la principale langue de Cotonou, est une langue avec un ratio voyelles : consonnes qui pourrait s'avérer utile au scrabble, mais qui rend la sonorité très particulière. De la façon dont je l'entends, avec mon oreille de novice, chaque mot contient au moins un diphtongue. Par exemple, notre hôtel est Ayiouhè. Ce qui a une signification que j'ai oubliée. C'est très dur pour moi de prononcer toutes ces voyelles et je n'arrive même pas à me rappeler comment dire bonjour.
Mon chrono achève, je suis dans un cyber. J'avais plus de choses à dire, tant pis. Juste pour vous dire aussi que je mettrai des photos dans les messages appropriés lors de mon retour à Niamey.
Bonne nuit
Sara au Bénin
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Monnou est particulièrement petit et je crois que les Nigériens sont surrélevés par rapport à lui, mais CQFD quand même.
Les chèvres courtes sur pattes. J'ai dû courir après pour vous les montrer. Elles sont de Ouidah, à Cotonou, elles sont très rares, sinon absentes.
01 septembre 2008
Cotonou
Cotonou, c'est 20 heures de car de Niamey. La route est mauvaise, le bus est vieux et la distance est de plus de 1000 km. Les bus africains ont 5 sièges dans chaque rangée, ce qui vous donne une l'idée de l'espace disponible. Ils ont probablement ajouté des rangées aussi. J'ai un ami qui pleurerait de souffrance juste en regardant les sièges. Nous sommes sortis de la canne de conserve comme des zombies, tous autant que nous étions.
La mission d'étude qui m'amène ici inclut 7 personnes des différents paliers de gouvernement impliqués dans la gestion des déchets et 3 membres de l'organisation pour laquelle je travaille. C'est une délégation assez conséquente, mais pour le moment, tout est assez bien huilé. Le problème principal, c'est que le ramadan a commencé aujourd'hui, et que la plupart des délégués ont décidé de s'y conformer, même si le fait d'être en voyage pourrait les en dispenser, sous réserve de 'remise' des jours non respectés. Cela crée des soucis logistiques, mais ce sont des professionnels et on n'a rien vu aller, nous les non jeûneurs.
Voilà, je vous parlerai des vraies choses, les différences entre Cotonou et Niamey, la gestion des déchets, la bouffe, les taxis et tout le tralala, dans un autre message. C'est la première fois que je sors du Niger pour visiter un autre pays d'Afrique de l'Ouest et ça fait du bien.
29 août 2008
Le problème avec la brousse...
On part en brousse pour travailler. On embarque dans la voiture et on roule une heure (ou plus) avant de se rendre. Puis toute la journée on refait des petites escapades dans la voiture pour changer de village et aller rencontrer d'autres femmes et leur poser d'autres questions.
Le problème c'est que dès qu'on me met dans une voiture, soit j'ai la nausée, soit je m'endors. Dans un cas comme dans l'autre, quand je sors du véhicule, j'ai la tête en vrac et les idées brumeuses. Je finis par me réveiller et par être fonctionnelle. Au moment où j'atteins ma vitesse de croisière, on me remet dans le véhicule et tout est à refaire.
Et quand je rentre chez moi j'ai droit à un : Quand tu rentres de brousse, tu as vraiment trop l'air de quelqu'un qui rentre de brousse. Commentaire sur lequel je réfléchis encore.
Le pire c'est qu'hier, le chauffeur ne posait même pas le thé. Misère.
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P.S.: Je passe toute la semaine prochaine à Cotonou pour le boulot. Je ne peux donc pas promettre d'être aussi régulière qu'à l'habitude.
27 août 2008
Appel à tous
De mon côté, je me prépare à faire des boîtes, des tris, des dons, des listes de choses à vendre (voiture quelqu’un ? moteur de piscine peut-être ?), des bagages, peser le tout et essayer de remettre notre vie dans un avion. Deux ans pour moi et la Chipounette, toute une vie pour mon chéri.
C’est dans la section ‘Nous nous installons au Québec pour une durée indéterminée’ que j’ai besoin de vous, fidèles (ou moins fidèles) lecteurs de ce blog.
J’ai besoin d'un emploi afin de survenir aux besoins de ma famille. Mon chéri aussi, éventuellement, mais sa date de retour n'est pas encore fixée, on en reparlera.
Je suis biologiste et agroforestière, j’ai de l’expérience dans la recherche universitaire et dans le développement communautaire – et en développement international, bien sûr. Je m’intéresse à toutes les dynamiques environnementales – conservation des ressources naturelles, gaz à effet de serre, développement agricole, alouette.
Bref, si vous voyez passer quelque chose, ou si vous avez vous-même besoin de moi, faites-moi signe. En allant dans mon profil (en haut à droite), vous trouverez une adresse à laquelle me rejoindre, pour ceux qui n’ont pas mon adresse personnelle.
Merci beaucoup !
Sara au Niger, au Québec en octobre.
26 août 2008
C'est bien, mais...
Oh well, on va passer au travers nos gardes-robes. Le problème, c'est que Titi va avoir vraiment du boulot quand le soleil va se pointer.
25 août 2008
Vilaine
Waï. Je peux bien dormir debout.
22 août 2008
Excès de vitesse
Conduire à Niamey à 50 km/h donne l’impression de conduire de façon dangereuse et déraisonnable. Il n’y a qu’un seul trajet dans toute la ville qui permet d’atteindre 60 ou 70 km. C’est le trajet entre la présidence et l’aéroport. En fait quand les grands boubous l’utilisent, les rues sont bloquées et la vitesse doit approcher les 100 km/h, avec les gyrophares et les policiers en routières – seul moment où on entend des sirènes dans cette ville d’ailleurs.
Dans la vie de tous les jours, on roule tranquillement, pour ne pas écraser les chèvres, les moutons et les enfants qui traversent la rue par surprise, en courant à toute vitesse. Faire le tour des charrettes asines (tirées par des ânes, donc), des taxis qui s’arrêtent n’importe où, des vélos qui zigzaguent avec des pôles de métal de 5 m accrochés au cadre de l’engin, des véhicules qui s’arrêtent pour saluer une connaissance et des 4x4 qui considèrent que la route leur appartient parce qu’ils ont une grosse voiture, donc de l’argent, ça prend un minimum de concentration et les risques sont grandement atténués par des vitesses autour de 30 ou 40 km/h.
Pour cela, et pour mille et une autres raisons, il ne faut pas être trop pressé quand on vit à Niamey. Ce qui ne m’empêche pas de faire mes petits commentaires à tous ces utilisateurs de la route qui font n’importe quoi et qui ne semblent pas avoir de permis de conduire.
21 août 2008
Une passoire
Nous avons donc 4 jolies flaques d'eau à ramasser à chaque fois qu'il pleut. La dernière fois, j'ai constaté que dans ma chambre, l'eau se rend dans mon panier à lavage. Je ne vous dis pas le poids du panier à la fin de l'orage. Depuis, je l'ai changé de place.
La pluie qui tombe en trombes et le soleil qui vient frapper tout de suite après augmentent le taux d'humidité de l'air de façon spectaculaire. Difficile de faire aérer la maison. Il y règne une petite odeur d’humidité pas sympa du tout. Je sens que les termites vont bientôt profiter de la situation.
Oui, j’ai appelé le réparateur de toiture, qui est aussi l’électricien de service, mais il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. En fait, il faudrait refaire la toiture, mais le proprio est à Adis Abeba. Et de toute façon, les proprios nigériens ne sont pas très fort sur l’entretien de leur propriété.
Le problème de base en fait, c’est que le mur est plus haut que le toit, donc l’eau doit s’échapper par les gouttières. Quand le bâtiment est neuf et que tout est à sa place, tout va bien. Mais avec le temps, il se crée des creux et des bosses, surtout dans les coins, et l’eau s’accumule aux endroits exacts où la tôle ne joue plus très bien son rôle.
Une passoire je dis.
20 août 2008
Ca manque de sérieux.
Mais je ne crois qu'ils puissent utiliser les images d'hier, en tout cas pas celles sur lesquelles je suis. Pour une raison que j'ignore, j'ai été prise de fou rire à chaque fois que la caméra se braquait sur moi. Je devais faire semblant de prendre des notes à chaque fois, mais je crois que mes épaules étaient quand même agitées de soubresauts.
Whatever, je ne suis pas particulièrement fan de ces passages à la télévision.
18 août 2008
Discours officiel
Tout discours commence par : Monsieur le Ministre X, Madame la Ministre de Y, Monsieur le Gouverneur de Z, honorables invités, mesdames et messieurs, bienvenue.
Contient : les vaillantes populations du Niger
Et finit par une variante de : Vive la Solidarité internationale, Vive le Niger.
Le reste se perd dans les brumes endormies de mon cerveau qui a du mal à résister aux vapeurs somnifères de ces allocutions sans fin. D'ailleurs, je ne m'étais jamais endormie aussi souvent devant la télé qu'en écoutant les nouvelles nationales à la télévision d'Etat.
15 août 2008
Renforcement positif
- C'est quoi ça?
- Un mamouth
- Babouth?
- Mamouth
- Babouth.
- Ma
- Ma
- Mouth
- Mouth
- Mamouth
- Babouth
- Mamouth cocotte, pas babouth
- B'avo Maman!
- Hum, merci...
14 août 2008
Photoreportage
Casino touareg
En face du bureau, il y a ce qu’on appelle le casino. C’est un club très sélect où ne s’assoie pas qui veut.
C’est un groupe de Touaregs, généralement vieux, toujours bien habillés dans leurs boubous, toujours les mêmes. Ils jouent à un jeu qui ressemble beaucoup aux dames, avec des cailloux et des bâtons qui sautent les uns par-dessus les autres sur un damier construit dans le sable.
Dernièrement, ils se sont même construit un hangar pour empêcher les voyous du service d’en face de stationner sur leur table de jeu.
13 août 2008
Ri-di-cu-le
Bref, j'ai fait un peu de yoga dans les derniers jours. Et je suis raquée. Et je ne plie plus. Et je n'ai plus de force. Je suis moi-même sidérée par l'état lamentable dans lequel je me trouve. Ce matin, j'ai voulu sauter sur une plate-forme pour prendre des photos et je ne me suis pas rendue. Argh! Je n'ai pas pris de poids, mais j'ai perdu tous mes muscles.
La discipline n'est donc pas difficile à maintenir, sinon tout le monde va rire de moi en rentrant. Pas glop.
12 août 2008
C'est parti
- Maman, pou'quoi tu do's enco'e? (tu viens de me réveiller chérie)
- Pou'quoi tu as les culottes? (hummmm, grblmmrl)
Le reste a suivi toute la journée et c'est depuis un feu roulant de 'pou'quoi', parfois assez étranges, des fois très pertinents, mais généralement très concrets. Je sens que ça va changer. Si elle est comme son cousin K., on n'a pas fini de l'entendre.
- Pou'quoi tu mets les patalons? (parce que je m'habille)
- Pou'quoi tu mets les lunettes? (je ne vois rien sans mes lunettes chérie)
- Pou'quoi tu mets le lait dans les célélales? (avec de l'eau ça ne serait pas très bon)
- Pou'quoi tu ba''e la po'te? (pour que personne n'entre quand on n'est pas là)
- Pou'quoi la pluie mainan? (parce que c'est la saison ma grande)
- Pou'quoi papa manze? (j'imagine qu'il a faim, mais tu peux lui poser la question à lui)
Etc. Etc. Bon, mes réponses ne sont pas toujours idéales ni d'un génie incroyable. Et je dois même dire que je m'amuse parfois au dépend de ma fille. Mais bon, je ne vais quand même pas expliquer le cycle de l'eau à ma fille deux ans et demie.
Il y a aussi le plus conflictuel:
- Pou'quoi moi l'est dans le coin?
Mais ça en fait, c'est ma question. Elle ne peut pas partir du coin sans avoir bien compris pourquoi elle y est allée.
11 août 2008
C'est trop injuste
Les Olympiques ne passent pas à la télévision nigérienne. Sauf les matchs de foot. Mais les matchs de foot, je m'en fous. J'aime bien le foot en général, mais c'est le seul sport disponible à la télé à l'année longue. Et l'intérêt des Olympiques, c'est quand même tous ces sports que l'on ne voit jamais - aviron, plongeon, natation, athlétisme, alouette.
Et puis, le Canada ne participe probablement pas au tournoi de foot. C'est bien connu, on est nuls en foot. Aux Jeux de la Francophonie en 2005 à Niamey, on s'est fait éliminer par le Niger...
08 août 2008
Identification du genre
- Papa l'est ga'çon.
- Et Maman? Fille ou garçon?
- Maman l'est pas ga'çon, Maman l'est fille.
- Et Téwo?
- Téwo l'est ga'çon
- Et Mamie?
- Hummmm... Fille?
- Oui, Mamie est une fille (enfin bon).
- Et toi? Tu es fille ou garçon?
- Non, moi ze suis bébé pingouin!
07 août 2008
Meeeemoriiiiiiiiies!
Bref, j'ai étudié, j'ai stressé, j'ai révisé et je me suis présentée à l'avance à l'examen pour relire mes notes une dernière fois avant de commencer. J'ai même tergiversé et révisé les grandes lignes dans mon lit hier soir.
J'ai eu un peu de mal à gérer mon temps pendant l'examen, et je crois que ma réponse à la question 2 aurait pu être bien meilleure - surtout mieux écrite, je crois que j'ai fait une phrase interminable et que je me suis même peut-être trompée dans mes virgules. La Honte. Mais au bout du compte, je crois que ça s'est bien passé et que si tout va bien, je passerai à la prochaine étape de sélection. La suite ne dépend plus de moi, mais du niveau de la concurrence et des examinateurs.
Je ne suis pas convaincue que je referais ce genre d'exercices à temps plein, mais quand même, malgré la nervosité et les papillons dans l'estomac, ça m'a plu, ce processus d'examen. Etudier, c'est peut-être comme faire du vélo, ça ne s'oublie jamais vraiment.
06 août 2008
48h avant les olympiques
Mais moi, face aux olympiques, je suis la même que lorsque gamine je les suivais religieusement avec mes cousins, regardant les performances, faisant des statistiques (ça, c'était la job de cousin S.) et soutenant de tout mon âme les athlètes canadiens, leurs échecs et leur succès dictant mes joies et mes tristesses.
Bref, je suis atteinte de l'esprit de l'olympisme comme d'autres font de graves cas d'esprit de Noël. Si je le peux, je vais être scotchée devant la télévision dans les prochaines semaines pour suivre tout ça.
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Le réseau informatique du bureau est encore dans un état lamentable, malgré le travail remarquable de nos techniciens qui s'acharnent sur des pièces informatiques récalcitrantes. La frustration étant à son comble, j'envisage sérieusement la possibilité de faire comme le réseau et de m'inscrire aux abonnés absents pour quelques temps. Je vous tiens au courant. Profitez-en pour mettre vos adresses à jour dans mon carnet d'adresse, il se peut que je me dirige vers une nouvelle destination, d'où j'enverrai bien sûr des cartes postales.
04 août 2008
Tics du langage
J’ai un collègue qui parle beaucoup et qui a des tics de langage. Dans chacune de ses phrases, quand il perd un mot ou a du mal à suivre son idée, il remplace le vide par ‘comme tel’. Il a aussi tendance à souligner les points importants par : à l’effet de dire que.
Parfois, il faut savoir exactement de quoi il parle pour comprendre ce qu’il dit.
01 août 2008
Un mois sans plastique
Elle peut utiliser le plastique qu'elle a déjà à la maison, mais ne pas en acheter du nouveau, ni en accepter de la part de quelqu'un d'autre.
Pensez-y deux secondes.
31 juillet 2008
Les lézards
Depuis quelques semaines, il y en a deux, un mâle et une femelle, qui ont pris l’habitude de rentrer dans mon salon par la fente sous la porte.
Je ne parle pas des geckos qui élisent domicile dans toutes les demeures africaines, marchant sur les murs et gobant des moustiques. Ceux-là sont quatre ou cinq et font partie des meubles.
Non, je parle de gros margouillats gris, noir et orange qui peuplent ma terrasse. Ils sont plutôt moches, préhistoriques et leurs griffes sont assez conséquentes. Ils ont tendance à grimper sur les murs de crépis et dans les moustiquaires, mais ne peuvent pas tenir sur le plafond. Il y en a souvent qui se perdent dans la maison et qui paniquent en essayant d’en sortir.
Mais ces deux-là restent très zen, même quand ils se font poursuivre par un monstre de deux ans et demi (Maman, Maman! La le léza’d dans le salon!) et ressortent toujours par la même route.
Ce qui me fait dire que mon salon et ma cuisine font partie de leur territoire. Je ne sais toujours ce qui peut bien les y intéresser.
30 juillet 2008
Dépendance électronique
Tout le monde est immobilisé. Tous nos documents de travail sont sur ce serveur capricieux.
Ça frise le ridicule. Mais bon, on se reprendra en temps et lieu.
29 juillet 2008
L’élégance du hérisson
Quand je rentre au CCFN, je regarde d’abord les nouveautés. Le titre m’a accrochée, je l’ai pris. Je l’ai lu la journée même. Beaucoup trop rapidement pour lui rendre justice.
C’est un roman à deux voix sur la solitude, l’Art, le beau et le besoin de l’autre sur fond de lutte des classes et de littérature russe du 18e siècle.
J’ai ri, j’ai pleuré et je me suis promis de le relire en partie avant de le remettre.
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J’ai aussi lu le ‘Portrait de Dorian Gray’, parce qu’il y a certains classiques qu’il faut lire. Je n’étais pas super enthousiaste, mais j’ai bien aimé. Beaucoup de misogynie, mais peut-on attendre beaucoup plus d’un dandy homosexuel de la fin du 19ième?
Quant à ‘De si jolis chevaux’ de Cormac MacCarthy, un classique américain, je ne l’ai pas fini. Je ne sais pas si c’est le texte, la traduction ou l’édition, mais c’était vraiment pénible à lire.
28 juillet 2008
Conception nordique
L’exemple classique, ce sont les médicaments : conserver entre 15 et 30°C. Hum, il fait 45° et dans mon frigo (j’ai quand même la chance d’en avoir un), il doit faire autour de 5°, non? J’opte pour la solution frigo, mais la plupart des gens doivent opter pour les médicaments thermo-instables qui ont perdu de l’efficacité. Ça inclut aussi les médicaments contre le paludisme. Vous avez déjà attrapé un palu à -20° vous?
Ce que je ne savais pas, c’est que cette règle s’applique aussi aux piles. Aux piles rechargeables. En fait, elles perdent énormément de potentiel lorsqu’exposées à des températures excessives. Quand on lit ça en étant plus au nord, on pense très excessif et on se contente de ne pas les laisser sur le ‘dash’ au mois de juillet et on s’en sort plutôt bien. Mais en fait, les mois d’avril et mai au Niger, dans mon salon, sont clairement excessifs. Bon, pour l’être humain, on le savait déjà. Mais pour mes piles rechargeables, je ne pensais pas.
Tout ça pour dire que mes piles ont une durée de vie très courte (100 recharges au lieu de 1000 je dirais) et que plus l’année avance, plus leur durée de vie une fois chargée est limitée. On ne trouve que difficilement des piles rechargeables à Niamey, et de toute façon, elles auraient le même problème. Je me retrouve donc avec des piles qui ne durent qu’entre quinze minutes et deux heures une fois chargée. Impossible donc de penser sauter sur l’appareil pour saisir le moment qui passe.
Je dois planifier mes photos. Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve ça excessivement frustrant. Et inefficace, surtout avec une tornade de deux ans et demi comme sujet principal.
25 juillet 2008
Un nouvel ordi
Pas efficace. J’ai emprunté un vieil écran au bureau qui fait très bien le boulot, même s’il est un peu flou et qu’il a transformé mon portable en ordinateur de table.
Deux questions se posent. Vais-je passer au Mac? Vais-je acheter un portable? J’ai envie d’un Mac, la dernière version du système d’exploitation concurrent me pue au nez. L’ordinateur de table et le portable que j’ai dans ma ligne de mire sont au même prix.
On en discute, on en discute.
24 juillet 2008
Faire le plein
À la station-service, il a toujours quelqu’un pour faire le service. Il est hors de question qu’un client touche à la pompe. Et cela peut être surprenant, mais je dirais que 60% des pompistes sont des femmes. Et ce sont généralement elles qui tiennent la caisse, dans leur petit sac de toile.
Quant à faire le plein, je ne l’ai jamais fait. Une fois, j’ai mis 10 000 francs. Mais en général ; je mets 5000 et ça dure entre 3 et 6 jours, selon l’intensité de mes déplacements. À 670 francs le litre, je crois que je peux dire que mon petit bolide ne consomme pas beaucoup
Pourquoi je n’en mets pas plus ? Parce qu’avec la chaleur, l’essence tend à s’évaporer. Ce n’est peut-être pas si vrai avec ma voiture, mais avec ma mobylette (en 2004-2005), c’était frappant. Alors, j’ai pris des habitudes locales.
23 juillet 2008
Après la pluie
22 juillet 2008
L’administration n’aime pas les exceptions
Mais ça devient parfois surréaliste.
Je reçois une lettre qui dit en gros :
Nous apprenons que vous quitterez le Québec en octobre, date où nous cesserons les versements de votre allocation familiale.
Euh… Ca c’est la date ou j’arrive.
Pas moyen d’utiliser Skype, la connexion est trop mauvaise, la pauvre fille au bout de la ligne a beau essayer comme elle peut, elle ne comprend rien. Pas particulièrement envie de dépenser une fortune en téléphone pour attendre après une machine.
J’envoie donc un courriel à l’administration, afin d'expliquer la situation pour le moins particulière dans laquelle je me trouve, même si les courriels ne doivent pas concerner nos dossiers personnels. Mais vraiment, pour quelle autre raison vous voulez que je vous écrive ???!!!
J’explique tout ça, en spécifiant en plus que leur système électronique ne permet pas d’inclure une adresse étrangère, même si c’est l’ancienne adresse et qu’on veut maintenant mettre celle d’un répondant au Québec.
Réponse :
Bonjour Madame,
Nous vous remercions de votre message, nous notons cette information dans votre dossier, vous recevrez un avis à ce sujet.
Vous pouvez joindre un préposé par téléphone entre 8 h et 17 h.
Ma réponse :
Bonjour,
Je ne comprends pas bien votre réponse, désolée.
Quelle information sera notée dans mon dossier? Ma nouvelle adresse ou mon retour au Québec? Je vais recevoir un avis de quelle façon?
Je ne peux pas appeler, à cause de la mauvaise connexion téléphonique, comme spécifié dans mon premier courriel.
Merci de votre compréhension,
Sara au Niger
Leur réponse :
Bonjour Madame,
Vous allez recevoir bientôt un formulaire à remplir, qui vous demandera d'inscrire la date de départ et la date de retour au Québec. Vous devrez nous mentionner la date de retour ainsi que l'adresse que vous aurez à ce moment. Nous avons inscrit l'adresse mentionnée à votre courriel pour vous envoyer ce formulaire.
Merci
ARGH
Mais non, l’adresse dans mon courriel, c’est pour quand je vais rentrer au Québec. Si vous voulez une réponse maintenant, il faut conserver l’ancienne adresse !!! Je n’y serai pas avant octobre au Québec !
Ma réponse :
Bonjour Monsieur,
Est-ce que ce formulaire existe en format PDF sur le net? Ou encore, est-ce possible d'obtenir une version scannée (par vous ou par ma répondante au Québec) et de vous la renvoyer par courrier traditionnel une fois remplie? Parce que je ne serai pas à l'adresse indiquée dans mon courriel avant octobre.
Si cela complique trop les choses, je peux aussi attendre octobre pour régler tout ça sur place. Est-ce possible? Est-ce que cela créera un problème?
Merci beaucoup de votre compréhension,
J’attends encore la réponse… Je dois dire à leur défense que les réactions sont très rapides.
La lune
Samedi soir, j’ai regardé la pleine lune avec les jumelles que mon chéri a gagnées dans son jeu-questionnaire. Avez-vous déjà fait ça? C’est vraiment impressionnant. On voit les cratères, les bosses, les trous, les lignes. Ça demande quand même beaucoup de concentration, mais j’ai trouvé ça génial. Superbe. Les étoiles aussi, c’est intéressant. Je ne sais pas pourquoi je n’y ai jamais pensé avant.
Le seul hic, c’est que je dois garder mes lunettes pour bien voir. Les jumelles sans focus assument apparemment qu’on a tous une vue 20/20.
21 juillet 2008
La campagne nationale de vaccination
Le Niger est l’un des 5 derniers pays où sévit encore la poliomyélite. La bataille n’est pas gagnée, même si ça progresse bien. Le problème, c’est que le Nigeria voisin est une source de contamination. Une histoire de chefs religieux qui, pour garder le contrôle de leurs ouailles, ont décrété que le vaccin contre la polio était une machination des blancs pour stériliser les Africains. Sans commentaires.
Bref, le problème commence à se résorber de l’autre côté de la frontière et les campagnes nationales de vaccination au Niger ont fait leurs effets. On ne compte plus que quelques cas par année, souvent contractés à l’extérieur du pays.
Cette semaine, les gens de la campagne sont passés à la maison pour vacciner tous les enfants de moins de cinq ans. La Chipounette a donc reçu son troisième vaccin contre la polio : une piqûre au Canada avant de partir et deux sabins au Niger. Je crois qu’elle est protégée, mais comme ce n’est pas dans son carnet de vaccination, je ne sais pas si elle devra recevoir le rappel une fois de retour.
Ici, il n’y a pas d’effet de masse. Pour que ton enfant soit protégé de certaines maladies mortelles ou laissant des séquelles graves que l’on considère disparues chez nous, la seule solution, c’est la vaccination. Le nombre de personnes en chaises roulantes est un argument convaincant.