Bonne humeur matinale

Le matin, en allant reconduire la Chipounette à la garderie et en me rendant au travail, je suis souvent un mélange d'impatience et de bonne humeur. Impatience pour les petites pattes et la curiosité qui n'avancent pas, et bonne humeur pour... parce que. Ce qui tend à donner une maman qui chante et qui siffle tout en disant à sa fille de rester concentrée.

Ce matin, j'avais particulièrement envie de saluer les gens que je croisais. Je n'ose pas toujours. Mais je le fais plus avec les gens qui ont l'air d'être immigrants et encore plus s'ils ont l'air africains. Je sais qu'avec eux, je ne passerai pas pour une extra-terrestre.

Mai et muguet

La photo de la semaine dernière. Avec la peinture, disons que j'ai eu moins de temps cette semaine pour la photo.

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D'ailleurs, un gros merci à toutes celles (et celui) qui sont venues nous aider en fin de semaine. Ça nous a beaucoup aidé et ça nous a fait du bien! On va finir par voir le bout, je dirais la semaine prochaine - il devrait y avoir de la job la fin de semaine prochaine aussi, pour ceux qui n'ont pas eu la chance. Principalement des murs. De la couleur! Du travail final!

Summertime

Ce matin, à 8h, en m'en allant peinturer sur mon vélo, je fredonnais 'Summertime'. J'adore cette chanson.

Je ne sais pas combien de musiciens ont repris cette pièce. Juste sur mon disque dur, de mémoire, j'en ai au moins 4 versions:

Billy Holliday, bien sûr.
Janis Joplin, un autre classique.
John Coltrane, un must.
Morcheeba, avec la voie de Sky, qui inverse le rôle des parents. Je crois que c'est celle-là ma préférée.

De mon côté, je la chante pour moi seule. Parce que c’est vraiment difficile à accoter.

la tour de Babel

Le bureau de notre coopérative est dans un immeuble à bureaux. Chaque petite entreprise ou association qui y loge a un ou deux bureaux, maximum. Au cinquième étage, là où nous sommes, il y a des Latinos, de belles Africaines (dixit mon collègue, il n'a pas tort), des Haïtiens, des Juifs hassidim (facile à reconnaître même s'ils ne sont pas là avec le petit rouleau de la Torah sur le cadre de porte - je ne sais pas pourquoi), des Indiens, des Maghrébins, des Grecs, au moins un Français (ledit collègue) et euh... une moi.

Tout ce beau monde partage une cuisine, des salles de réunions, des salles de bain et des corridors. Ça se croise, ça se salue poliment et ça travaille dans toutes les langues.

Je travaille dans une tour de Babel. Et ça me plaît.

Un peu de retard

Avec une journée de retard, ma photo de la semaine. J'aime les couleurs et le point de fuite "façon" de celle-là.

Peinture

On a trouvé un cinq et demi avec deux pièces doubles.

C'est immense. Génial.

C'est sale.

C'est mauve. Et gris foncé. Et bleu poudre électrique.

Certaines pièces seront récupérables, à condition d'être au latex. Nous ne ferons pas de l'huile. Je vais vérifier ça cette semaine.

Deux jours à laver et peindre. Et on est loin d'avoir fini quoi que ce soit. La semaine va être longue, la peinture se fera de soir. Je vais essayer de conjuguer travail/famille/peinture. Mais je sens que ça va être difficile.

Et quand les murs seront à notre goût, il y aura encore du ménage à faire, et pas qu'un peu. Des étudiants dans un logement, c'est toujours une catastrophe pour ceux qui suivent.

Je sais que c'est platte à faire, qu'on a encore moins envie de le faire pour les autres, mais si quelqu'un quelque part se sent l'envie de venir nous aider, même une soirée, même quelques heures, vraiment ce serait gentil.

C'est la faute de Toupie

Hier soir, la Chipounette jouait dans la cour arrière. Elle vient me déposer ce caillou sur le genou (il doit y en avoir plusieurs milliers dans la cour, sérieusement) en me disant, de son air le plus sérieux:

- C'est magnifique!

C'est la faute de Toupie.

Quand...

... les 'spout-bec' des pintes de lait ne veulent pas s'ouvrir correctement et qu'ils déchirent, ça m'énerve au plus au point.

Je voudrais un gardien

Pas vraiment pour garder ma maison, elle est en sécurité. Mais ce qui me manque des gardiens de Niamey, c'est les courses. Je prendrais un gardien ces jours-ci, surtout au travail, pour les petites courses qui compliquent la vie:

Une bouteille d'antitoussif
Un café
Un sandwich
Des pastilles
Du chewing-gum
Un thé
Une soupe tonki

Les petits trucs qui prennent du temps, qui sont un peu loin, mais qui rendent la vie beaucoup plus agréable. Mais ces boulots-là n'existent plus ici. Je vais m'en passer sans soucis, mais quand même c'est une des choses qui me manquent.

la photo du dimanche

Mon oeuf de la semaine.

Calle San Huberto

Sur Saint-Hubert, il y a tellement de magasins de chaussures et de robes de mariées, on se croirait en Amérique latine. Dépaysement local.

Des sondages à la clinique sans rendez-vous

Dans la salle d'attente cette semaine (ma pharyngite auto-diagnostiquée ne semblait pas vouloir s'améliorer), il y avait une dame qui faisait un sondage sur les publicités de médicaments dans les différents locaux de la clinique. Elle avait, disons, un public prisonnier. Son taux de succès oscillait autour de 70%, ce qui dans le cas d'un sondage est excellent.

J'avais une fois de plus amené mon ordi pour travailler. Elle ne m'a pas demandé de répondre à ses questions. Peut-être que son bon taux de succès ne dépendait pas seulement de la condition prisonnière de ses sondés, mais aussi de sa pertinence à demander à ceux qui étaient susceptibles de dire oui. Il y avait même des gens pour se porter volontaires. Par contre, elle avait tendance à suggérer certaines réponses, ce qui va à l'encontre de son travail.

C'est quand même risqué comme endroit pour travailler, une salle d'attente.

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Tousser par les temps qui courent est très mal vu. J'ai mis un ti-masque à la clinique pour ne pas créer de panique. Et je reste travailler à la maison pour les mêmes raisons.

Une fille ordinaire

Je suis une fille ordinaire. Avec des défauts et des qualités. J'ai profité de certaines opportunités et j'en ai créé d'autres. J'ai peut-être un parcours qui sort un peu de l'ordinaire, mais c'est le mien et je n'y pense même pas. Je ne me considère pas du tout comme quelqu'un d'exceptionnel.

Alors quand je réalise que certaines jeunes filles autour de moi me considèrent comme un modèle à suivre, en tout ou en partie, je suis surprise. Moi? un 'role model'??? On s'est sûrement trompé quelque part, je tâtonne dans le noir et je prends le chemin que je vois, je ne suis pas une grande planificatrice, je ne sais pas vraiment où je vais. Comment puis-je être suivie?

C'est très flatteur, je ne mentirai pas. Et je le prends au sérieux (qu'au moins deux mamans que je connais ne s'inquiètent pas - je n'aurai pas d'ascendant négatif sur leur progéniture). Je sais que certaines personnes qui ont croisé ma route à des moments critiques ont eu une influence sur la suite des choses, sans le savoir, la plupart du temps.

Je me dis même que je devrais faire plus pour au moins une de ces demoiselles (question de proximité) et que c'est aussi ça être une adulte. On peut sûrement faire pire comme exemple à suivre et j'espère bien que ces jeunes filles feront mieux que moi.

Jeux vidéos

On reste dans les jeux aujourd'hui. Parce que si je ne suis pas joueuse quand vient le temps de parier mes revenus, j'ai déjà été une accro des jeux d'ordi. Pas pathologique, mais bien accrochée, disons. C'était avant d'être une maman, avec l'agenda qui va avec, avant mon projet 365, avant mon blog - qui sont aussi des projets qui me prennent énormément de temps.

Il y a quelques semaines, je suis entrée dans un magasin de jeux. Ceux qui connaissent sauront de quelle chaîne de magasins je parle, les autres, je ne suis pas là pour faire du 'bashing'.

Une fille qui rentre dans un magasin de ce type est la plupart du temps la seule à y être et a toutes les misères du monde à se faire prendre au sérieux. Pas de service pour les demoiselles. Et quand on réussit à attraper un commis, il considère généralement qu'on cherche un cadeau pour quelqu'un - un chum en général, ou un frère. Un 'il' en tout cas.

J'aime mieux faire mes achats en personne qu'en ligne. J'aime mieux faire mes achats en ligne que de me faire snober par des gamins de 18 ans sans vie sociale.

Jeux de hasard

Des fois, j'ai envie de jouer au loto. Les lotos qui font gagner de l'argent sur une base régulière. C'est toujours ces derniers qui me tentent le plus. C'est quand je vois une pub pour ce type de loto là du coin de l'oeil que je me mets à me demander ce que je ferais de l'argent.

Mais je n'en achète pas, ou exceptionnellement. Parce que je fais des statistiques pour gagner ma vie et que je sais que mes chances de gagner sont minimes. Ou peut-être seulement parce que je ne suis pas joueuse, que je n’arrive pas à sortir cet argent de mes poches pour rien. À payer cette taxe volontaire comme disait La Direction.

Mais bon, partie comme ça, c'est sûr que je ne gagnerai jamais rien. Ce qui ne m'empêche pas de rêver.

On aime ça le printemps.

Citation de la Chipounette, à qui j'ai dû dire une phrase structurée comme cela à un moment où un autre.

Bref, on aime ça le printemps! On ne sait pas comment s'habiller le matin, mais on met des pelures d'oignon. On a chaud, puis froid, puis on attrape la pharyngite réglementaire de la saison. On se trouve un appart, on croit être arrivé au bout de nos peines, puis on se rend compte de ce que ça implique... peinture, boîte, déménagement. On s'épuise et on n'a pas encore commencé.

On met notre linge sur la corde à linge extérieure, on aime l'odeur. Puis on oublie le jeans qui n'était pas tout à fait sec sous la pluie.

Alors, on refait le lavage, puis on a encore plus hâte de déménager pour avoir une laveuse qui ne soit pas ailleurs (même si elle est proche et libre d'accès, ce n'est pas la même chose...).

Le printemps, on tourne un peu en rond, quand même.

Choix difficile

Ciel! Cette semaine le choix a été difficile parce que beaucoup de photos me plaisaient. J'ai choisi celle qui semble être la plus intrigante, mais aussi celle qui a marqué le 50e jour de mon projet 365.

Incompatibles

La discipline d'un enfant de trois ans et une extinction de voix chez la maman.